Du 20 novembre 2014 au 17 janvier 2015
TALISMANS
GALERIE ROUTES
Du 20 novembre 2014 au 17 janvier 2015
PARIS 6ème
TALISMANS
Plus de 100 oeuvres de petits formats (de 1950 – 2014) sont présentées.
Le titre de l’exposition Talismans est inspiré du tableau de :
Paul SÉRUSIER (1864-1927)
« Le Talisman, l’Aven au Bois d’Amour »
1888 Huile sur bois 27 x 21 cm
Musée d’Orsay,Paris
Peinture-manifeste des Nabis réalisée en été 1888 par
Paul Sérusier en suivant les conseils de Paul Gauguin à Pont-Aven.
Bonjour Monsieur Sérusier,
Voici venir le temps d’un merveilleux voyage à travers les talismans des peintres contemporain(du XXIème siècle) et modernes (seconde moitié du XXème siècle) de la Galerie ROUTES & 53.Plus de cent œuvres de petit format seront présentées.
En parcourant les salles du Musée d’Orsay, notre regard se pose sur votre tableau ; pas très grand, d’une luminosité simple et intense avec des taches jaunes et bleu-vert, coupées vers le milieu par une bande de couleur rouge-orangé et soulignée par des petites stries verticales bleues. À la première lecture de l’œuvre, nous ne savons pas ce qu’elle représente, mais elle respire la joie de peindre, elle annonce la pureté d’une ère nouvelle en peinture, elle affiche une merveilleuse liberté par rapport à l’art officiel de l’Académie des Beaux-arts de votre époque.
La peinture est équilibrée dans le sens moderne du terme, c’est à dire libre de toutes références chromatiques au classique, dans une construction harmonieuse, loin de l’espace euclidien.
Dans le long processus du travail d’un peintre, arrive un moment qui marque une pensée : une œuvre majeure. Cette ponctuation magistrale semble révéler la fin d’une séquence d’un travail accompli ou apporte une pierre à l’édifice dans une nouvelle recherche.
Le tableau-référence se dote d’un pouvoir sacré. L’artiste ne le quitte pas, à l’instar de la « Joconde »(*) qui aurait accompagné de son vivant, Léonard de Vinci, dans tous ses déplacements.
Souvent, cette peinture-talisman n’est pas très grande, parce qu’il faut la prendre dans la main, la toucher, la sortir de l’atelier ou la déplacer régulièrement comme une bible, pour l’étudier. Ces tableaux-phares de l’artiste et du spectateur présentent une mobilité exceptionnelle; ils refusent de rester fixés au mur ; ils ne demandent qu’à voyager avec le propriétaire. À l’exemple des peintures d’icônes ou encore des kakemono extrême-orientaux qui se roulent et se déroulent pour être emportés, ces talismans deviennent de vrais compagnons de route pour répandre la bonne parole artistique.
Parmi Les Talismans de la Galerie ROUTES, découvrons ensemble:
la « Naissance tardive » du « Soleil au zénith » de Sylvie TUAL, les bleus « Étés » d’Anne SLACIK, le secret du « Torii » de Jean-Michel MARCHETTI, les vibrants « Portraits » de Marie-Christine PICARD DE GENNES, les mystérieux « Chapeaux-Mug-Ouïes » d’Astrid NANTY, les clés des songes colorés de Daniel HUMAIR, « L’Immensité du géant » avalée par « La Bouche de l’océan » elle-même mise à « La Porte! » par Raphaëlle RICOL, l’envoûtante séquence d ‘ « Ecce Homo » à l' »Autoportrait » en passant par les « Quatre Saisons » de Michel PELLOILLE – toutes les « Ficelles » bien connues de Leopoldo NOVOA – la perfection des « Anges » de Philippe SÉGÉRAL – les interrogations » 1-2-3-4… » d’Aude AMBROGGI, les « Traces » d’ « Ostie » de Julieth MARS-TOUSSAINT, « La Persévérance est plongée dans les profondeurs de la terre » quand « L’Oiseau chante et toi tu ronfles » d’Ody SABAN, la quête de la nature enchanteresse et originelle de Marie-Laurence de Chauvigny, de Jérôme DELÉPINE, d’ Eric BOURGUIGNON, de Frédéric COURAILLON ou de CHU TEH-CHUN ; la magie végétale du « Secret » et de « Laisse de mer » de Marie-Noëlle FONTAN, les tourbillons musicaux d’Erdal ALANTAR, les mises en » Boîtes » artistico-policières de Colette DEBLÉ, le sacre de l’architecture de papiers de Parvine CURIE, les résonances chromatiques des « Orbes » de Catherine MARCHADOUR, la force fragile du végétal des « Pierres captives » de Marinette CUECO, l’ inépuisable bousculade picturale des « MINI-MAX » de Michèle DESTARAC, le croisement de l’infiniment grand et de l’infiniment petit de Léonard COSTELLO.
Avec eux, s’établit un dialogue avec la force inhérente de la peinture des artistes modernes: Shafic ABBOUD, René BENSUSSAN, Marcelle CAHN, Jeanne COPPEL, Olivier DEBRÉ, Jean DEGOTTEX, André DERAIN, Jean DEYROLLE, Ida KARSKAYA, Isaac PAÏLES, RAZA, Joseph SIMA ou Georges SPIRO…
(*) Léonard de Vinci « Portrait de Lisa Gherardini, épouse de Francesco del Giocondo, dite la Joconde ou Monna Lisa » – Vers 1503- 1506 – Huile sur panneau de bois – 77 x 53 cm- Musée du Louvre, Paris.