Du 4 février 2016 au 20 février 2016
À retrouver à Point Rouge Gallery
21 rue Carnot
13210 Saint Rémy de Provence
France
www.pointrougegallery.com
04 90 21 19 61
CHRISTOPHE LACHIZE
POINT ROUGE GALLERY
Du 4 au 20 février 2016
PARIS 11ème
CHRISTOPHE LACHIZE
Comme des murs griffés, arrachés, usés, la matière brute et pourtant patiemment travaillée des peintures de Christophe Lachize appelle à l’étonnement. La palette réduite à l’extrême, sans toutefois rejoindre le monochrome, vient peut-être du passé de photographe de Christophe Lachize. S’il semble aimer à se restreindre pour mieux exprimer un paysage mental, abstrait, idéal et affectif au travers de paysages bien matériels, eux, physiques, corporels, l’on sent un plaisir débordant du matériau qui va de la caresse à la déchirure. Est-ce là convocation d’un désir d’être et d’un appel à rêver ?
Ils me paraissent appartenir au Nord, ces paysages où humains et animaux sont rejetés hors du tableau (sans doute nous, les regardeurs) ; mais Nord de quoi ? Car chaque pays, vaste ou petit, du septentrion ou du midi a un Nord. Je pense alors aux plaines du Pô autant qu’aux brumes scandinaves : géographie elle aussi “abstraitisée”, déréalisée, utopique, au sens premier du mot.
Et ces arbres qui jalonnent ses horizons aimablement inexpressifs, faussement impassibles, d’où viennent-ils ? à quels espaces appartiennent-ils et surtout à quoi jouent-ils ? Ils se glissent furtivement dans les anfractuosités de la matière ; ils ne font sans doute d’abord que ponctuer ces univers, les dimensionner, en fixer l’étendue et la profondeur. Tel est leur rôle premier. Mais ils leur donnent un sens aussi : ne signifient-ils pas la solitude, le retranchement ou la séparation, l’esseulement ou l’abri, l’asile, peut-être, ou le refuge, la retraite ?
Finalement, ces toiles sont des pièges. Christophe Lachize nous les tend, pièges à introspection, à questionnement et à méditation.