Du 28 juillet 2018 au 9 septembre 2018
À retrouver à GALERIE DANIELLE BOURDETTE-GORZKOWSKI
5 quai Saint Etienne
14600 Honfleur
France
http://galeriedaniellebourdette.com
+33 (0)2 31 89 19 13
EL NAGDI – VUYLSTEKE DE LAPS
GALERIE DANIELLE BOURDETTE-GORZKOWSKIGALERIE DANIELLE BOURDETTE GORZKOWSKI
Du 28 juillet au 9 septembre 2018
HONFLEUR (14)
EL NAGDI – VUYLSTEKE DE LAPS
Omar el Nagdi expose de grandes toiles débordantes de vie et de vies, de celles de tous les jours, de celles de toutes les peines. Il peint les gestes des femmes qui préparent le repas, ceux des hommes qui disputent une partie de backgammon à une terrasse de café. Mais l’anecdote est le point de départ. L’artiste ouvre grand ses horizons vers une vision dramatique de l’existence humaine. « Nous sommes enfermés dans une prison ».
Né au Caire, « dans un milieu populaire », comme il le souligne, il dessine depuis son plus jeune âge. Aux Beaux-Arts, il gagne une bourse pour étudier la céramique à Moscou puis une autre pour étudier la mosaïque à Ravenne, en Italie. Au début des années 1960, il expose avec Picasso et Dali. Il fréquente de Chirico. La renommée vient et, avec elle toujours, d’éternelles confrontations entre les courants artistiques. Il s’est enrichi sans jamais se perdre. Son secret tient sans doute à cette conviction : « Il ne faut pas regarder avec la tête mais avec le cœur. » Ce cœur est celui d’un homme pétri d’humanité et d’un artiste riche de techniques. Ses toiles fourmillent d’images et de symboles, de matières et de couleurs. Elles saisissent comme un vertige et envoûtent comme un sortilège. Philippe SIMON – Peintre des sortilèges – Ouest France
Si l’une des fonctions principales de l’art est de tenter de rendre palpable l’émotion, la sculpture possède à cet égard un avantage certain : elle est en trois dimensions. Mais est-ce dans la matière pétrie et travaillée par les mains de l’artiste que se trouve ce qui touche notre regard et fait vibrer notre âme ? Est-ce dans la façon dont l’artiste parvient à faire « résonner » le vide autour de son œuvre ? C’est, à l’évidence, de la combinaison de ces deux phénomènes que naît l’émotion que nous pouvons ressentir devant une sculpture : de la rencontre entre la matière, nourrie des gestes de l’artiste, et le vide, où vibre l’infini du monde. Alors – et alors seulement – l’œuvre émet cet écho dont l’intensité nous atteint. Nous sommes, d’un coup, projeté dans l’extrêmement fragile où se mêlent un sentiment de plénitude mettant à distance l’inévitable quotidienneté du monde et l’impression diffuse d’un bonheur que l’on sait fugitif.
C’est cet instant fragile que saisit dans ses sculptures Nancy Vuylsteke de Laps. Ses personnages nous ressemblent. Ils portent nos angoisses et nos pulsions, nos rêves et nos espoirs. Ils sont à la fois nous-mêmes et l’étranger qui est en nous. Faits de nos hésitations et de nos doutes, ils osent les élans qui, parfois, font secrètement battre nos cœurs. Telle est la quête de Nancy Vuylsteke de Laps. En dégageant du mouvement toute la spontanéité qui en est le moteur, elle en révèle la pureté et la force. Ce sont ces éclats de vie qu’elle nous propose. Au-delà, en s’efforçant de leur donner une éternité, elle nous invite à approcher le mystère de l’être – tant il est vrai que seul l’art peut y prétendre. Edouard DOR, juin 2014