Jaja
Bio
Jaja explore la ville comme une archéologue contemporaine en quête de signes et de couleurs dans une forêt grise de béton. Sa force créatrice lui ouvre des accès dans une jungle urbaine où l’individu s’efface derrière les grands ensembles et se perd derrière le prisme de ses écrans. L’art est une boussole, un outil contre l’aliénation, le conformisme et le manque de repères de notre société 2.0. L’artiste donne du sens, elle détricote les strates de notre quotidien avec son regard complice et aiguisé pour en restituer l’âme dans des compositions dominées par l’épure et une gamme chromatique majoritairement pastel.
Andréas ALBERTI
Le paysage urbain m’intéresse. La rue est mon terrain de jeu. J’aime jouer avec les rencontres et le hasard que je croisent dans la rue…
“D’abord, il y a la photographie qui me permet de capter le hasard. Le sujet donne l’idée, mais la couleur reste une partie inséparable du sujet. Vient ensuite, le croquis et éventuellement un collage. Cependant, cette séquence n’est pas toujours dans le même ordre et peut être inversée. Je n’ai pas de règle”.
Mon travail propose un monde illustré où je sollicite notre imaginaire, en suggérant et privilégiant la légèreté et la couleur. Par les dessins et couleurs, j’essaie d’éveiller notre curiosité et d’inviter à penser et sourire.
Le smartphone notre compagnon
Observer la vie de la rue, l’environnement quotidien, jouer avec l’actualité, le hasard est un réflexe qui m’anime…
Le numérique nous accompagne tous les jours, n’importe où.
Créer une série dont le téléphone portable est le sujet s’est imposé naturellement. J’ai donc illustré son importance.
Montrer cette réalité, mais aussi l’exagérer, la modifier, m’enchante et me conduit dans des réflexions sur nos comportements et attitudes.
Je me suis amusée à décomposer, recomposer, les corps… en effaçant l’humain qui dans nos habitudes tant à disparaitre, derrière un téléphone, un ordinateur. Ainsi, on peut sourire, se questionner sur nos habitudes, le tout en nuances de couleurs que je m’essaie d’affiner et en tendant vers l’épuration.
Le résultat doit être comme un souffle doux, une caresse qui effleure l’esprit comme une poésie visuelle.