Sacrificiel fouilleur d’abîme, et dur-à-peindre acharné, Franta navigue en haute création dans les paroxysmes de l’art. Voyageur des grands territoires de l’art, il peint, sculpte, et dessine. Dans son atelier ensoleillé du Sud de la France, à Vence, il s’est débarrassé proprement de tout l’attirail des outils de séduction, et saccage fort les belles apparences. Il assure en puissance la trame de l’absolue nudité, et la gangue de chair la plus évidée. Corps peints à vif aux éclairs d’acier, aux bleuissements de ciel et de mort-vie.
Franta l’invaincu ose peindre à hauteur des déchirements de l’humanité. La vie est un drame, l’exil une réalité, et le réel un impensable. Éveilleur sans pays, il sauve l’humanité de nos bassesses. Ses dessins inventent d’aventureux tracés qui font la vie, faisant remède aux inerties. Ses grandes œuvres au dur graphisme creusent implacablement l’insondable. Elles inventent des corps que rien ne pourra faire disparaître. Ils sont sans attache, et rien n’a prise sur leur infinie fragilité. Ils ont traversé tous les désastres.
Chaque œuvre concentre tous les possibles charnels et dégage un corps absolu aux effets d’art sidérants. Traversé des foudroyantes énergies de l’univers, Franta est le passeur lumineux des vivantes mémoires du monde, le voyageur ultime des pays de l’ailleurs et de la vie partagée. Il éprouve la puissance inouïe des interdits vitaux qui prennent nos vies et nos vides, et son art décanté rejette l’inacceptable matrice identitaire, cette affreuse machine à consommer l’humanité en consumant l’âme…
Chez lui, la douleur peinte est brûlée du dedans, et projetée au cœur de la peinture. Franta ne la fuit pas. Il marche à sa rencontre et l’affronte. Franta est un combattant majeur, un résistant de la création première, une très grande personne.
La gamme des couleurs est resserrée comme un étau. Peu de couleurs, grande peinture. Pas besoin d’éparpillement chromatique. Corps d’avant les certitudes, les dogmes et les solitudes. Ainsi tressaille chez Franta la chair de l’art. L’artiste dit la terrible présence du corps à la fois uni et séparé, mortel et immortel. Quand la vie s’en va, c’est l’art qui vient… Franta, passeur d’humanité, aride et sublime.
L’Unesco l’accueille. « Si l’Unesco, plate-forme culturelle mondiale, a accepté de montrer mon travail, cela me réconforte, même si la peinture n’est pas toujours au premier plan de ses activités. Il y a des choses qu’on ne peut dire que par la peinture. Pour moi, l’art n’est rien d’autre que le prolongement d’un cri, d’une plainte, ou d’un sourire. »
Jusqu’au 5 avril 2023 – Unesco – Salle Miro – Paris 7ème
En Une : Entre monde – Huile sur toile – 2022 – 200×200 cm – Collection Galerie Bogena
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