Lilloise d’origine, Caroline Chopin puise ses racines dans la terre. La terre où s’ancrent des souvenirs d’enfance, celle qu’elle malaxe, pétrit et découvre à la fin de ses études en Histoire de l’Art quand elle se spécialise : « J’ai goûté à la sculpture et elle ne m’a plus quittée ».
Le regard noyé dans la mélancolique nostalgie des souvenirs d’enfance, elle évoque sa première approche de l’art quand, petite fille, le hasard lui offre un voisin aussi influenceur que prestigieux en la personne de Robert Conte, peintre et sculpteur du Groupe de Roubaix. Discrète et fascinée, elle l’épie en secret par-dessus la haie du jardin et une forme de complicité tacite s’installe entre l’artiste et l’enfant, tout aussi taiseux et sauvages l’un que l’autre, murés dans une phase d’observation réciproque : « Enfant je me taisais, mais je regardais beaucoup… ».
