Au cœur du quartier de la Nouvelle Athènes, dans le IXème arrondissement, le charmant pavillon agrémenté d’un jardin de roses, autrefois résidence-atelier du peintre et sculpteur hollandais Ary Scheffer (1795-1858), abrite le Musée de la Vie romantique de la Ville de Paris.
Ce romantique lieu de rencontre du tout-Paris intellectuel, de Delacroix à Tourgueniev, ou de George Sand à Chopin qui en furent les hôtes, est aujourd’hui ouvert à une programmation au-delà du XIXème siècle. De belles expositions temporaires explorent les prolongements du romantisme dans l’art contemporain.
Françoise Pétrovitch est fréquemment invitée à créer dans des lieux patrimoniaux, notamment à la Villa Savoye, à l’Abbaye de Fontevraud ou encore à la Cité internationale de la tapisserie d’Aubusson.
L’exposition « Aimer.Rompre » se déploie dans les deux grands ateliers du musée. La salle basse expose un panorama de lavis d’encre sur papier, écho au regard nouveau porté par les romantiques sur la nature au XIXème siècle. L’ensemble a été réalisé in situ ! D’oniriques paysages, un rien inquiétants, où apparaissent ça et là d’étranges figures humaines aux chevelures qui s’apparentent à des arbres, ou à d’autres motifs de nature. Le sol, également dessiné par l’artiste, amplifie l’effet. La salle haute accueille des peintures de très grand format aux couleurs électriques, sans décors ni arrière-plan, qui mettent en scène des jeunes gens d’aujourd’hui.
Les personnages sont silencieux, les yeux clos, ou fixés sur un ailleurs, seuls ou en duos. Ils sont à la fois intimes et séparés par une mystérieuse distance. Françoise Pétrovitch s’est toujours penchée sur l’adolescence, et à travers cette interprétation contemporaine, loin de l’inséparabilité des amants romantiques, elle interroge le lien fragile qui unit deux jeunes êtres face au sentiment amoureux.
L’exposition se poursuit à l’intérieur de la maison, où peintures, dessins et objets d’art de l’artiste sont discrètement disséminés dans les collections permanentes. On remarque au passage de délicats et étonnants dessins de George Sand.
Un détour par le jardin-salon de thé permet d’admirer la sculpture en bronze « L’Ogresse« .
Un beau catalogue, préfacé par Gaëlle Rio, commissaire et directrice du musée, reproduit toutes les œuvres inédites créées spécialement par l’artiste pour l’exposition.
Jusqu’au 10 septembre 2023 Musée de la Vie romantique – Paris 9ème
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