Le plasticien Christian Sozzi est à la fois, artiste, galeriste et critique d’art. Il peut ainsi écrire lui-même le texte de présentation de sa propre expo dans sa propre galerie… C’est commode… Il paraît aussi qu’il achète ses propres œuvres.
Voici donc un extrait du texte d’accompagnement d’une expo de peintures, intitulée “Quelque chose” ou “ce qui se voit” où sont figurés en effet à la peinture à l’huile des objets courants que l’on ne voit plus et qui méritent pourtant notre attention, tels que robinet de lavabo, huitre ouverte, bouchon pour la pêche, œuf sur le plat, tas de clous, etc…
“Laissons donc l’optique et ses lois au profit d’une lecture plus subjective. Voici, semble-t-il, une méditation sur ce que nous ne regardons plus, un étonnement premier devant les propriétés des choses ou des êtres que nous croisons sans les voir. Il ne s’agit pas d’une inquiétude sourde ni, d’une nausée provoquée par un monde définitivement délié de nous, mais bien d’une curiosité pour ce qui ne nous regarde pas et cache un secret impossible à forcer. Au risque de contrarier celui qui se garde des réductions de la psychologie, je soupçonne aussi une larme de compulsion de vérification sans fin et un peu anxieuse de la réalité du dehors.
Tout à l’effort de nourrir l’appétit de l’œil pour un vrai charme de la peinture, notre ami n’essaie pas d’encombrer de sa subjectivité les objets ou les personnages. Cherchons plutôt du côté d’un équilibre entre la gravité, l’ironie et la désinvolture, dans une attention à moitié sérieuse à la réalité, sans grand souci du réalisme. Il pourrait alors s’agir d’un hymne à l’insignifiance.” Christian Sozzi – Galerie B.Plus –Mobile Expo de juillet 2023
Ben voyons Ginette !