Artiste belge internationalement reconnu, représenté à travers le monde par des galeries prestigieuses (Perrotin à Paris), et exposé dans les plus hauts lieux d’art, Johan Creten est considéré comme le précurseur du renouveau de l’art de la céramique. Élève de Jeanclos, expérimentateur de différentes techniques au côté des céramistes de la Borne, collectionneur de pièces rares japonaises, et artiste protéiforme aux médiums multiples, Johan Creten aime poser ses grandes créations à la vue de tous, “de l’art accessible ici et maintenant, pour ceux qui ont besoin.”
L’exposition orléanaise “Jouer avec le feu“, sous le commissariat d’Olivia Voisin, directrice du Musée d’Orléans, s’articule en deux volets. Jusqu’à l’été 2025, Johan Creten investit rues, places et parcs de la ville avec onze sculptures monumentales en bronze, des bêtes à ailes, à tentacules ou à antennes, certaines célèbres comme la Chauve-souris, et deuxpièces inédites, spécialement créées pour l’événement. Fait notable, car, en général, il ne conçoit pas une sculpture pour un projet précis. “Je cherche plutôt des moments où une œuvre trouve sa place”. La Mouche Morte et la Sauterelle sont deux fontes monumentales, majestueusement installées dans un grand parc, en parfait accord avec leur socle de pierre brute. Pathétique rencontre entre une vigoureuse sauterelle, symbole de jeunesse et de virilité, et une mouche au ventre proéminent, affalée sur le dos, et fatiguée de vivre.
Johan Creten investit aussi le Musée des Beaux-Arts. Les quatre cabinets d’art graphique révèlent 75 dessins, encore jamais sortis de ses cartons. Accompagnés d’études préparatoires, d’objets, de maquettes en céramique et en bronze, ces dessins diversifiés font pénétrer le visiteur dans le processus créatif de l’œuvre. L’écriture est très présente. Les titres poétiques, les inscriptions suggestives, les références littéraires et musicales ouvrent sur un monde parallèle où percent en filigrane la sensible personnalité de l’artiste, son rapport à la sensualité, la complexité du désir humain et son refus du rejet de l’autre. La série Odore di Femmina, faite de centaines de fleurs façonnées dans l’argile et ornées d’un lustre doré, symbolise un très vulnérable corps de femme agressé par un oiseau noir.
La riche collection permanente qui couvre la création artistique du XVème au XXème siècle (peintures italiennes, flamandes et hollandaises, fonds d’œuvres françaises des XVIIème et XVIIIème siècles), dialogue avec les Gloires, sculptures en bronze et les Coqs, céramiques aux couleurs éclatantes, des reliefs en “or” et d’autres œuvres inédites. Une belle confrontation entre art ancien et contemporain.
Les installations dans la ville restent jusqu’à l’été 2025.
“Jouer avec le feu“ – Jusqu’au 22 septembre 2024 Musée des Beaux-Arts d’Orléans “Parcours dans la ville“ – Jusqu’à l’été 2025
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