L’essai du philosophe Yves Michaud, paru récemment chez Gallimard et intitulé “L’art, c’est bien fini” a au moins la vertu d’apporter beaucoup d’éléments de réflexion sur cet art “contemporain” comme calamité mondiale et surtout française.
Michaud nous y parle d’hyper-esthétisation et de gazéification de l’art.
Je ne ferai pas le même constat, ni la même analyse.
D’abord, parce que l’art ce n’est pas fini, bien au contraire : il suffit de jeter un œil dans le nicolemuseum.fr, pour constater la richesse et la diversité de la création actuelle dans le monde.
Ensuite, s’il l’on doit parler d’hyper-esthétisation, ce sera de celle de la laideur. Parler aussi d’une hyper intellectualisation de la bêtise. Parler d’une hyper-idéologisation de la béance. Parler d’art sans art. etc.
Parler d’art désartifié pour s’ajuster aux normes d’une meilleure contemporainisation, d’une meilleure financiarisation, d’une meilleure conceptualisation, d’une meilleure adaptation à la misère psycho mentale et artistique des sbires du ministère et des spéculateurs de tous poils, d’une meilleure surqualification de l’inepte, comme signe de distinction sociale.