Visiter ARTCITE, à Fontenay-sous-Bois, c’est voyager en création dans plusieurs sites, dans tous ses états, dans tous ses éclats, et dans toutes ses directions. Gregor Podgorski a créé naguère ARTCITE, avec des briques et des broques, de la haute volonté, un regard acéré et une énergie formidable. Ce Gregor-là, lui-même beau photographe, prend d’emblée toutes les hautes passerelles de l’art à son compte. Il sait bien rencontrer. Il sait jouer à saute-obstacles.
Cette exposition importante (plus d’une centaine d’artistes !) enrichit la banlieue parisienne, dont elle est l’un des plus beaux fleurons. Plusieurs espaces sont sollicités, un peu partout. Entrée joliment gratuite ! Cette banlieue-cité-ville, d’ordinaire animée, gagne encore en animation, en visites nombreuses, en vibrations inattendues, et en noblesse artistique. On y voit des très connus, des moins connus, des presque anonymes, quelques monstres sacrés de la création. Et toujours des découvertes dans cette superbe 23ième édition.
Des prix, diversifiés, sont offerts à ces créateurs intempestifs. Pour cela, des revues d’art interviennent ! Le prix de la critique 2024 est décerné au grand Marc Giai-Miniet, dont les grands formats sidèrent. Le prix Artension est donné à l’artiste lituanienne Meda Norbutaité, éclaboussée d’âpre et dure beauté. La revue Aralya a primé Pascale Parrein, aux très somptueux noirs et blancs, surgissants et puissants. Prix de la Ville : Patrick Blanchandin. Prix du Géant des Beaux-Arts : Dimitri Buiron. Prix du Salon DF Art Project : Harmony Descamp. Prix du Salon d’Automne : Berjoan. Sans oublier le prix Artcité attribué à O. Danlegas. Nombreux sont les nominé(e)s, de Dominique Albertelli à Anna Radecka.
Il y a donc, à Fontenay-sous-Bois, des fenêtres voyageuses, des peintures solites et insolites, des signes d’horizon, des formes sculptées, d’inventives photographies, des aventures de dessin et d’impensables couleurs, bref, un archipel intemporel de créations franches, pures et impures. Elles ont toutes bonheur à faire vivre les regards. Art de faim de vie, et d’oxygène mental. L’art qui respire la vie profonde sert de nourriture crue aux faims essentielles, celles qui donnent envie de mordre dans les chairs de l’univers, et offrent à chaque être la source de sa propre respiration.
Les artistes font ainsi leur demeure d’âme d’un lieu d’art pluriel et décalé. Ils le saisissent à cœur, à Fontenay-sous-Bois, îles d’art fragiles et passantes. Ces récalcitrants passeurs de temps, passeurs d’espaces, et passeurs d’émotions profondes, sont d’abord d’humanité sensible. Ils font remède à la modernité fatiguée. Ils sont les forces vives de l’art vrai contemporain, loin des artifices et des fabrications.
Jusqu’au 19 octobre 2024 – Fontenay-sous-Bois (94)
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