Fabienne COMTE
Bio
Le fil rouge de Fabienne Comte…
Fabienne a besoin de beaucoup de stimulations, le plus souvent intellectuelles et visuelles pour avancer.
Jeune, elle voulait exprimer la sexualité du point de vue de la femme.
Qu’est-ce qu’un corps dans l’espace d’un tableau ? Comment sortir de la bienséance et de la « potiche » sans tomber dans la rubrique pornographique ? Désir, violence, que de forces volcaniques étaient à l’œuvre. Plus tard des études en Anthropologie et les études comparatives avec d’autres sociétés ont fait bouger ses lignes. La prise de conscience a été salutaire.
Elle a plongé avec joie dans ce que l’Université lui offrait. D’abord une plongée dans nos racines culturelles. Des séries de tableaux sont nées grâce à l’étude des Mythologies Grecques et Latines. En ethnopsychiatrie, elle étudiait les corps en transe du Candomblé brésilien, encore une série de pastels. Une exploration s’est imposée : Le corps et le Politique, séries de peintures sur les Cenci de Stendhal, l’actualité des migrants, les mouvements collectifs de foule, les indignés espagnols, les révolutions arabes… Mais aussi, le corps Spectacle, peindre la vie de bohème, les saltimbanques, les artistes du cirque, etc.
Le corps et la construction du paysage à travers la peinture de paysages sensoriels.
La lecture tardive d’Ovide l’a fascinée. Les corps et la famille, les désirs contrariés et inavouables, la violence des relations humaines. Toutes scènes sujettes à peintures.
En parallèle, (peut-être pour ré enchanter le monde) se sont les grands poètes qui l’inspirent le plus souvent et la ressourcent ; Blaise Cendrars, Guillaume Apollinaire, Paul Verlaine, Jean Grosjean, Francis Ponge, les poétesses traduites par Margueritte Yourcenar…
Elle aime cette langue abstraite qui transfigure le monde et la transporte dans une construction mentale.
Fabienne ne peut clore ce chapitre sans dire sa passion pour la musique, qui l’accompagne chaque jour.
En quelques mots, son premier choc artistique…
Son premier choc fut la découverte de la peinture de son maître artistique Claude Grand, alors qu’il était son professeur de dessin. Elle vit par hasard une affiche en se promenant au Parc de la Tête d’Or, une exposition dont il n’avait fait aucune publicité. Elle reçu un vrai choc, c’est cela qu’elle cherchait, « voici La Peinture », s’est-elle dit.
Elle en ressortie bouleversée. Elle fut ensuite son élève pendant de très nombreuses années. Elève puis amie et collègue, il lui a appris tout de ce qu’il savait et elle a pu explorer ses pistes.
Elle lui a dédié avec d’autres de ses élèves une exposition consacrée à son enseignement (Fondation Renaud Lyon de décembre 2023 à février 2024).
Une autre expérience. Paris, rétrospective sur Pierre Bonnard. Fabienne était devant une de ces grandes baigneuses enveloppées de myriades de couleurs et elle fondit en larme subitement, totalement submergée par l’émotion.
Le portrait chinois de Fabienne Comte
Si vous étiez une oeuvre, vous seriez : La Solana, Francesco Goya.
Si vous étiez une couleur, vous seriez : Un arc-en-ciel.
Si vous étiez un pays, vous seriez : L’Italie.
Si vous étiez une musique, vous seriez : Claudio Monteverdi.
En permanence
- Galerie Guinet – Vittel (88)
Suivre Fabienne Comte
« Fabienne COMTE est une narratrice d’image, une affabulatrice des couleurs : sur les toiles affleurent des lambeaux et fragments de matières encore grondant de vie qui acquièrent à la lumière âme et substance.
Devant les toiles de Fabienne COMTE, nous sommes une fois de plus libérés de la vieille et vide distinction entre la notion d’abstrait ou de figuratif. »
Brenda BACIGALUPO Historienne d’Art Gènes Italie