Lille Art Up, grande foire d’art contemporain française, revient pour sa dix-septième édition ! Elle accueille pour quelques jours plus d’une centaine de galeries d’art et de très nombreux visiteurs pour une édition titrée « Libérer la matière ». Thématique ouverte, déclinée sous de multiples formes, non sans rappeler les Matériologies de Jean Dubuffet qui désigne la matière comme sujet principal, pour inciter à un changement de focale à l’heure de l’anthropocène. Une exposition proposée par le MUba de Tourcoing, autour de l’œuvre de l’artiste Eugène Leroy occupe un grand emplacement central : « Eugène Leroy. Un corps à corps avec la matière » et présente les grands sujets de l’artiste, le nu, le portrait et le paysage, à travers des œuvres de différentes époques, invitant à pousser la visite jusqu’au très beau musée entièrement dédié à l’artiste nordiste.
De nombreux exposants organisent donc leur stand à partir de ce thème, et tous les matériaux sont convoqués : terre-matière parfois sous un aspect brut, pierre, bois, fibre textile, voire la juxtaposition de plusieurs matériaux.
Bram Bram de Berlin recycle des matériaux urbains et les transforme en objets poétiques, la néerlandaise Ule Ewelt modèle des animaux préhistoriques en céramique « brute », Jacotte Sibre crée des tapisseries rudimentaires colorées.
On apprécie la grande présence de Patrick Loste à la galerie de Roger Castang. Chez lui, la diversité des couleurs est inutile, celle de la roche, de la terre archaïque et de l’animal lui conviennent. La galerie de Bénédicte Giniaux, outre les belles et rugueuses sculptures terreuses de Valem, montre l’œuvre du fin sculpteur Christophe Loyer, une révélation.
Martin Hollebecq à la galerie liégeoise de Christine Colon émerveille, tandis que Yann Eichenberger à la galerie ABCD montre ses très sensibles troncs d’olivier sculptés.
La peinture d’Etienne Gros, créée avec du feu et de la fumée, impose un espace de rêve et de féérie charnelle. Les paysages de la Suédoise Nathalie Thengius, représentée par la galerie scandinave Heimdall, s’enfoncent dans d’infinies forêts brumeuses.
Au-delà du thème choisi cette année, les propositions artistiques sont nombreuses et variées. Si les galeries nordiques sont largement représentées, Hauts-de-France, Belgique, Pays-Bas, on trouve aussi au cours de la déambulation une galerie argentine et une libanaise. Une pause dans le « cube » réservé à la vidéo du Chinois Wu Junyong réserve un moment d’émerveillement. Ses étranges figures coiffées de hauts chapeaux, dans une animation évoquant le théâtre d’ombres, transpose une fable ancienne en critique des absurdités du monde.
Jusqu’au 16 mars 2025 Lille Grand Palais
En Une : Wu Junyong – Théâtre d’Ombres – Académie des Arts de Chine, Hangzhou
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