Du 16 au 19 novembre 2023, la 7ème édition d’Art Montpellier – Foire méditerranéenne des arts contemporains – a rassemblé plus de 70 galeries et éditeurs, dont une vingtaine de nouveaux exposants. Tous partageant la même exigence de présenter des artistes autant émergeants que confirmés, qui, par leurs travaux, traitent de la thématique de cette édition : “Lumières et transparences”. Beau titre qui trouve une toute naturelle résonance dans “l’environnement, le paysage dans lequel évolue la Foire, dans le Sud où la lumière est particulière“, selon le directeur artistique Didier Vesse.
Trois expositions de prestige sont en lien direct avec ce thème. Dans la galerie Bacqueville de Lille, un solo show de Delage+Olson. Art Absolument, revue majeure et centre d’art, présente des artistes qui relient transparence, lumière et méditerranée : l’artiste yéménite Nasser AL Aswadi et son travail sur l’écriture calligraphique, la Syrienne Laila Muraywid, Tom Sam, présenté dans la conférence de Christian Noorbergen, ainsi qu’une sélection d’artistes du pourtour méditerranéen.
D’autres revues étaient présentes, comme Aralya, partenaire, Artension et Miroir de l’Art.
Vincent Cunillère, galeriste et photographe officiel de Pierre Soulages, expose les photographies des vitraux réalisés à Conques, dont un tirage photographique à taille réelle, ainsi que plusieurs clichés d’un même vitrail sous différentes luminosités extérieures, témoignant ainsi de la parfaite symbiose entre le matériau et la lumière naturelle.
Si deux tiers des galeries viennent du Sud de la France, on trouve aussi des galeries sud-européennes, d’Espagne, d’Italie, ou du Portugal, et on note la présence de deux galeries japonaises. Les stands sont cette année plus grands, et une bonne partie des galeries propose des solo shows, toujours appréciés par le public.
Une très grande sculpture, tel un majestueux arbre-corps de Yann-Eric Eichenberger, sur le stand de la galerie Charles Diehl Déclicart fait l’admiration de tous, ainsi que les variantes de taille plus modeste, silhouettes qui certes évoquent le féminin, mais dont on retient avant tout le mouvement et la verticalité. Œuvres réalisées en bois d’olivier, de cyprès, taillées et sculptées in situ, et parfois en bronze. Un beau livre vient d’être édité sur lui aux éditions l’Art-Dit.
La galerie des Tuiliers montre la belle peinture de Marion Robert. La Tour de Guet de Tresques dans le Gard propose le réjouissant et savoureux travail d’Addy Mafuila.
Sur le stand de la galerie Sophie Julien, on note les lumineuses images photographiques d’Arthur Astier. En prime, sur ce même lieu, la présence artistique de Pierre Riba, sculpteur présent en chair et en os sur la Foire et toujours plein de projets.
Ne pas manquer un détour sur l’œuvre captivante de Frédéric Durieu, artiste et polytechnicien, et Nathalie Erin, musicienne et chanteuse. Ce duo d’artistes crée des œuvres issues de leur univers, essentiellement ceux de la nature et de la féminité. L’informatique est convoquée, une application gratuite sur un smartphone, et le spectateur est invité à entrer dans le monde vivant du tableau. Les œuvres deviennent alors animées et musicales !
De nombreux temps forts agrémentent la visite, conférences, présentation des films du Mifac, dont “Gereo”, réalisé par Clémence Hardouin en hommage à sa célèbre grand-mère Cérès Franco.
On attend l’année prochaine avec impatience, du 14 au 17 novembre 2024
En Une : Crédit photos : Guilhem Canal
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