Alain-Marie PARMENTIER
Bio
Le fil rouge d’Alain-Marie Parmentier…
Intuitivement exprimées dans le bois, les sculptures d’Alain-Marie sont réalisées dans des matières aussi variées que l’albâtre, le bronze, la fonte de fer, l’aluminium ou les résines. Il utilise l’argile pour l’écriture rapide de l’esprit des formes jusqu’à l’esquisse des projets : au bout de ses doigts, la terre limoneuse matricielle favorise l’éclosion créative.
Cette construction aboutie servira de modèle pour réaliser l’œuvre définitive par la taille d’un matériau dur qui sera choisi pour son aptitude à traduire au mieux le projet par sa nature, son grain, sa texture, sa couleur…
Il aime à considérer chacune de ses œuvres comme un support de rêve et d’évasion pour qui les contemplent. Comparable à un ruisseau d’eau vive qu’on entend bruisser au loin et dont le discours s’amplifie au fur et à mesure qu’on s’en approche, chaque sculpture contient selon lui, une charge émotionnelle particulière, rayonnante et attractive pour les sens en éveil.
Ce chant subtil peut être une invitation à découvrir un univers mystérieux et inconnu.
Cette approche se complète par la perception des formes dans l’espace. Son langage de sculpteur joue de la modulation des volumes, des contrastes de matière, de l’agencement de plans opposés ou fusionnels, de combinatoires entre espaces vides et pleins, de respirations de lumière… où le spectateur explore des lieux qui l’intriguent autant qu’ils le rassurent.
Comment aborder une sculpture, comprendre son langage ? Beaucoup passeront sans regarder, avec indifférence ; d’autres seront déconcertés ; des esprits plus curieux seront surpris ou intrigués ; certains seront captés, comme irrésistiblement attirés par une force invitante, indéfinissable : un appel grandissant à découvrir ce qui fait vibrer.
Dès lors qu’elle est aboutie, Alain-Marie pense qu’une sculpture est autonome, c’est-à-dire capable d’échanges avec les personnes qui la regardent. Avec l’intention de toujours offrir des lieux de ressourcement et de joie, puissamment portés par l’énergie des matières travaillées, ses sculptures s’inscrivent dans un microcosme de la montagne et deviennent « habitables ».
Des abrupts aux arêtes vives, des calmes nichés au creux de la matière où chacun peut se retrouver.
Une sculpture où il fait bon vivre !
En quelques mots, son premier choc artistique…
Un jour, sur un chemin forestier, il s’est emparé d’une racine noueuse, sortie de la tourbe pour la planter sur le mur blanc de son appartement. Ce geste devait avoir plus tard des prolongements irréversibles. L’œuvre brute de la nature avait fait symboliquement irruption dans son univers personnel : une relation nature-culture habiterait désormais toute sa vie.
Et puis une rencontre avec des sculpteurs en Corrèze lui a révélé l’art et la pratique de la taille directe sur bois. S’en fallait-il d’un copeau né sous la gouge pour reprendre le fil des essences et de l’humus encore si proches de sa Forêt natale ?… Continuité oblige, en quelque sorte, depuis l’époque déjà lointaine où son grand-père creusait de fins sabots d’érable à la veillée.
Simple connivence ou affinité profonde, il s’est rendu compte plus tard qu’il lui fallait renouer avec le bois dont la fibre grandit et ne quitte pas la croissance de l’homme.
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« Cette œuvre est une splendeur de réalisation, de simplicité, de symbolisme, d’art… et laisse le spectateur sur l’éternelle question du mystère de la vie ! »
Marie-Thérèse Arnould, écrivaine (à propos de La Famille/Grande trinité)