Béatrice BESCOND
www.beatrice-bescond.comBéatrice BESCOND
Bio
Née à Brest (France) en 1956, Béatrice BESCOND a étudié à l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris. Elle élabore les bases de son travail pictural dans les ateliers de Vincent Guignebert et d’Henri Cueco, deux artistes qui, par leur attention “au détail”, ont eu une influence majeure sur le développement de son œuvre.
Après l’obtention du diplôme en 1985, l’artiste engage une recherche autour des phénomènes et enjeux perceptuels de la peinture qui, par une extrême fragmentation, propose une expérience visuelle spécifique. Constituées de signes, de réseaux graphiques, de figures empruntées à l’histoire des représentations et à un fonds mémoriel multiculturel, ses toiles proposent des surfaces dynamiques et vibratiles qui ne sont pas sans évoquer les œuvres de Pavel Filonov, d’Henri Michaux ou encore de François Rouan. Son travail se nourrit également des œuvres de G. Bachelard et de C.G. Jung.
De 1988 à 1998, la Galerie du Centre présente régulièrement son travail à Paris ainsi que dans des foires internationales : Lineart Gand, Art Expo New York ou Stockholm Art Fair…
Depuis 1996, Béatrice Bescond vit et travaille à Vannes en Bretagne. Elle expose en France, en Allemagne, au Japon, à Taiwan, aux États-Unis (Art Expo, New York, Houston…). En 2011, elle participe à un échange culturel Paris-Texas puis en 2016, elle est invitée comme artiste en résidence au Kuandu Museum of Fine Arts à Taipei. En 2018, elle présente un ensemble d’œuvres autour du végétal au Musée des Beaux Arts, à Vannes. Son travail se concentre aujourd’hui sur l’arbre, un symbole majeur et universel, présent dans la mémoire de toutes les cultures.
Ses œuvres sont présentes dans différentes collections publiques et privées (FNAC, FDAC, Musée des Beaux Arts de Vannes, KdMoFA à Taipei, Fondation Colas, …).
Démarche :
Les peintures de Béatrice Bescond interrogent les mythes fondateurs et les figures archétypales dans des processus conjoints de figuration et de défiguration, d’apparition et de disparition, de présence et d’absence. Ses oeuvres labyrinthiques et profuses, révèlent des univers foisonnants où tout se fond peu à peu dans la cadence des vibrations. Dans ses toiles, les formes s’interpénètrent, les contours se délitent, les surfaces se métamorphosent en flux de particules qui absorbent le regard et sollicitent l’imagination. Rien n’est fixe, à l’image du monde, instable et mouvant.
L’un des paradoxes de sa peinture est de donner à voir et à la fois de soustraire au regard. Autour de cette contradiction, s’articule l’ensemble de son œuvre. Véritables pièges du regard, ses grandes toiles proposent des espaces dynamiques dont la surdétermination perceptive de données sensibles active les fonctions projectives et imageantes chez le regardeur. Ainsi l’image tend à s’effacer au profit du seul mouvement qui convertit l’espace de l’œuvre en temps du regard. L’action de voir devient e-motio, c’est-à-dire un déplacement par participation et fusion.