Jeanne REBILLAUD
Bio
Le fil rouge de Jeanne Rebillaud…
Jeanne pense être aujourd’hui, encore profondément influencée par ce qui l’a nourrie intellectuellement et émotionnellement étant enfant. Elle continue, inconsciemment, à puiser dans ces sources qui ont forgé sa sensibilité.
Il y a eu le cinéma muet, où tout se joue à travers l’expressivité des corps. Il y a eu plus largement le cinéma, la beauté toute en ombres et lumières de l’expressionnisme. Il y a eu la bande dessinée. Il y a eu la découverte de spectacles de danse contemporaine, de marionnettes, et du théâtre en général…
Et, de tout temps, l’observation des autres. Le corps a ainsi toujours été au centre de son travail, en tant que vecteur d’émotions et d’histoires. Il s’agit parfois de « mettre en scène » des situations, d’autres fois de mettre en avant ce que les corps expriment, dans le but d’évoquer ce qui peut jouer entre plusieurs individus.
En quelques mots, son premier choc artistique…
« J’aimerais évoquer des chocs littéraires (« La jeune pensionnaire » de Roland Dubillard ou la poésie de Jean Tardieu), des chocs picturaux (« les Caprices » de Goya ou les fresques de Giotto)… Impossible de choisir. Alors j’évoquerai un souvenir vraiment lointain, d’un autre ordre, qui finalement a du sens : la comédie musicale « Les Misérables » que j’ai vue étant enfant.
C’était à mes yeux un spectacle complet, captivant, impressionnant et exaltant, dont une scène est restée profondément gravée dans ma mémoire : le moment précédent la mort de l’enfant Gavroche. Son corps était tellement petit dans l’immensité de la scène, et la voix qui émanait de ce si petit corps était d’une puissance extraordinaire et disproportionnée. Une histoire de corps dans un espace, donc, déjà… accompagnée de toute l’intensité émotionnelle d’un moment dramatique. »
Le portrait chinois de Jeanne Rebillaud
Si vous étiez une oeuvre, vous seriez : Une gravure de la série des « Proverbes » de Goya, « Manière de voler » par exemple.
Si vous étiez une couleur, vous seriez : Orange.
Si vous étiez un pays, vous seriez : La Norvège.
Si vous étiez un livre, vous seriez : « L’enfant de la haute mer », Jules Supervielle.
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En permanence
- Galerie Anaphora – Paris 5ème
- Galerie l’Angélus – Barbizon (77)
« Avec la finesse de son trait et les subtiles nuances des valeurs de noir et de blanc, Jeanne exprime une grande force vitale, tant dans les personnages que dans les paysages, voilà le grand art d’une artiste discrète ; le commentaire de Mallarmé sur les gravures d’Odilon Redon s’adresserait aussi bien à Jeanne Rebillaud : « Vous agitez dans nos silences le plumage de nos rêves et de la nuit ».
Christian Massonnet, président de La Gravure Originale.