Joliane SIEGEL
Bio
Le fil rouge de Joliane Siegel…
Ses sources d’inspirations sont assez diverses, cela peut être l’actualité, un fait divers qui retient son attention. Ce peut être la vue d’une personne en difficulté dans une rue.
Tout tourne principalement autour de la difficulté à vivre ; les inégalités, les injustices, la violence des rapports entre les individus.
La façon dont elle procède à l’élaboration d’une série est la suivante : généralement, elle commence à noter dans un carnet, toujours neuf, une phrase qui a retenu son attention, un petit dessin, une idée. Ensuite, il peut se passer une semaine, voire deux semaines avant qu’elle commence à faire des croquis.
Elle se lance, ou sur papier ou sur toile. Cette maturation peut prendre du temps, sans qu’elle puisse peindre jusqu’à ce que l’ensemble se soit mis en place, souvent de façon inconsciente d’ailleurs,
Elle doit alors accoucher dans l’urgence, comme si elle n’avait que quelques jours à vivre, l’ensemble des tableaux et dessins qu’elle a maturé dans son cerveau.
Cela va alors très vite.
Joliane alterne de façon cyclique entre la peinture et le dessin, quitte à les combiner parfois dans des collages..
La peinture lui permet de ruminer les couleurs, leurs aplats, leurs entre-chocs. Elle les couche lentement.
Le dessin, que ce soit à la mine de plomb, à la sanguine, aux ombres rapides et reflets immédiats, lui apporte une très grande légèreté et liberté dans l’exécution.
Elle cherche une redéfinition de la fable contemporaine en évitant de s’approprier un propos dans la tendance et en refusant d’être trop explicite. Ses compositions sont volontairement épurées afin de mettre en valeur le motif.
Elle aime faire basculer le propos par la composition permettant ainsi de multiples lectures.
Ses thématiques, que ce soit en peinture ou en dessin, parlent généralement d’un fait de société marquant : guerre, changement climatique ou politique, mais vu au travers du prisme du quotidien.
En quelques mots, son premier choc artistique…
La rencontre artistique qui fut importante pour son activité a été celle avec Jean-Paul Souvraz, un artiste peintre expressionniste de grand talent et un personnage haut en couleurs (donc parfait pour un artiste).
Elle l’a rencontré en son atelier alors qu’elle souhaitait acquérir une de ses œuvres.
Une amitié est née et a continué au fil des ans. Jean Paul Souvraz a suivi l’évolution de son travail et y a apporté un jugement très honnête et sans concession. Il l’a également aidé à intégrer le milieu de certains salons parisiens qui était encore assez misogyne à l’époque. Lors d’une de ses expositions solo à l’UNESCO à Paris il y a au moins 25 ans, il lui a fait part du fait qu’elle n’avait plus besoin de son jugement car son travail avait atteint selon lui un niveau « professionnel ».
Ses travaux l’ont aussi beaucoup marquée par la puissance picturale de ses personnages, alliée à une grande douceur et tendresse dans leurs expressions.
Le portrait chinois de Joliane Siegel
Si vous étiez une oeuvre, vous seriez : Dog Woman de Paula Rego.
Si vous étiez une couleur, vous seriez : Le Vert.
Si vous étiez un pays, vous seriez : L’Espagne.
Si vous étiez un livre ou une musique, vous seriez : Le livre de ma mère d’Albert Cohen.
Suivre Joliane Siegel
En permanence
- Musée du Mans
- FIAA – Le Mans
- Musée d’Art Contemporain – Cordes sur Ciel
- Galerie LicenceIV – Berzè la Ville
- Galerie T – Vannes
« Joliane Siegel, puise dans la mythologie pour réagir à la violence des êtres , leur avidité, furieuse, leur enfermement mental et la panique qui en résulte
Chaque tableau représente une lutte , c’est ce qui frappe d’emblée »