Marie-Christine PALOMBIT
Bio
Artiste de l’instinct, Marie Christine PALOMBIT explore le territoire vertigineux du féminin. Inspiré d’expériences initiatiques, de lectures analytiques et de gestes sauvages, son voyage pictural donne à voir des corps nus, mis en mouvement dans des postures archaïques. Fruits d’une potion secrète mêlant huiles et pigments sur ses papiers marouflés, ses toiles déshabillent le Femme pour tenter d’approcher la vérité de sa nature profonde. Et peut-être, quelque part, d’en percer le mystère. Cécile Strouk, Plume, journaliste et directrice de l’émission « Ratures » en podcast. Elle développe des thèmes fondamentaux – la conception, les cycles de la vie, les instincts premiers – à travers les postures du corps, sa fragmentation et sa re-composition. Sa démarche s’articule autour de représentations archétypales de la Femme, qui avance sous l’impulsion de sa nature instinctuelle…
Sa création picturale, peinte ou photographiée, lui permet de se relier à sa nature première, celle que Clarissa Pinkola Estes appelle notre Nature sauvage ; cette nature, où l’instinct nous ramène au plus profond de nous même, à notre mythe personnel et à celui plus élargi de l’universel. Elle développe progressivement sa propre technique de peinture, toujours sur papier, afin de créer des « jeux de hasard », chers à son processus créatif. Avant chaque rencontre avec son modèle, elle confectionne des carnets à partir de feuilles « Peau du dragon » qu’elle fait venir de chine. Ce procédé provoque des transferts de traits et de couleur d’une feuille à l’autre, qu’elle appelle alors « transpirations », permettant ainsi de « titiller les hasards » et d’orchestrer ensuite, l’ensemble de ses peintures, entièrement détrempées à ce stade.
À partir de 2010 elle incorpore à sa palette des pigments fluorescents, donnant ainsi une double lecture à ses oeuvres. Vues à la lumière du jour, elles représentent la forme immédiate des corps et leurs environnements. À la lumière noire se révèle une lecture plus souterraine et détachée du réel, comme une version secrète, celle de notre territoire inconscient.
En 2007, un film de l’INA formation met en scène son travail plastique « Faire corps ou le geste créateur » sous la direction de Bernard Monsigny. En 2015, Marcel Nakache réalise « A la lumière du geste et du trait » pendant une séance scénographiée où l’artiste chorégraphie et peint avec son modèle ses « Calligraphies organiques ». Ghislaine Verdier pour les éditions L’œil de la femme à barbe – extraits du livre « Femmes sauvages ».
En permanence :
- Galerie Racont’Arts
- Galerie JMC Art contemporain – Montréal