Mélane THIBOUT
Bio
Le fil rouge de Mélane Thibout…
« Le monde réel -ce monde prétendument réel-, on est obligé de s’en accommoder, comme tout le monde. Je suis dans mon élément quand je suis un peu en dehors de ce monde : A ce moment-là, je suis dans un monde réel- je suis sur la bonne voie. Parce que quand je tombe, tout va bien : Quand je glisse, je me dis : « Tiens, c’est très intéressant ! » C’est lorsque je me tiens droit que je suis inquiet : Je ne vais pas bien- je suis tendu. En fait, je glisse vraiment, la plupart du temps, Dans cette vision fugitive. Je suis un regardeur fugitif qui glisse. » Extrait des écrits et propos de Willem De Kooning
Sur la toile, j’ajoute, je superpose, j’enlève, je lave, je colle, je froisse, je déchire, je trace, je frotte, je gratte, j’efface, je recouvre…
J’ai une formation d’arts appliqués et d’arts plastiques au sens classique, j’aime passionnément l’Italie et la Renaissance… c’est peut-être pour ça que je me sens tiraillée entre ce besoin du dessin et l’urgence de s’en libérer.
J’aime le trait fort, spontané. Le trait dans ce qu’il a de sensible. Quand il est émotion, force, quand il est impulsif, quand il fait sens, quand il coupe, incise, érafle, sépare, arpente, recoud, gesticule, chemine, raconte, fait le tour du corps. Quand il raconte le corps, les corps, la peau, la chair.
Je fais des allers retours entre dessin et matière, entre le fond et la forme.
Ces recherches qui parlent de corps, de corps féminin, de peau, de chair, de plis, de mémoire s’organisent autour des liens entre le fond et la forme.
Au cœur de ces recherches depuis plus de 25 ans, cet écart, cet entre-deux, qui mène parfois aux bords de l’abstraction, ce que j’appelle le corps paysage.
Je parcours le corps, les corps, la femme.
Je préfère et je privilégie les très grands formats où mon travail prend tout son sens. Engager son corps, ressentir, oublier son propre corps, faire corps à corps avec la toile, presque fermer les yeux pour appréhender la toile, sa surface, s’en échapper.
La trace, les gestes sur la toile transmettent les émotions, doivent faire sens. La toile est le corps. La toile est cette surface pulsionnelle.
En quelques mots, son premier choc artistique…
Elle a eu un choc devant une toile de Willem De Kooning lorsqu’elle était au lycée, une rencontre avec une «Woman».
Le portrait chinois de Mélane Thibout
Si vous étiez une oeuvre, vous seriez : Difficile entre une Woman de Willem de Kooning et Judith D’Artemisia Gentileschi.
Si vous étiez une couleur, vous seriez : Le Bleu.
Si vous étiez un pays, vous seriez : L’Italie.
Si vous étiez un livre, vous seriez : Le voile de Téhéran de Parinoush Saniee.
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- Galerie 75 – Rouen (76)