Nathalie SIZARET
Bio
Le fil rouge de Nathalie Sizaret…
« La toile est un champ d’expérience et de potentialité de réponse au questionnement permanent quant à la place de l’être, la mienne lorsque je suis actrice dans cette séquence créative. Je compose mes toiles comme des espaces abstraits, plus ou moins colorés. J’ai toujours en tête ce besoin de figuration.
Ainsi, le fil de la création qui s’en vient est l’apparition de ce corps. La musique m’accompagne en fond sonore. Je m’arrête devant la toile couverte de ses premières couches et je regarde. Je cherche ce qui en émane et rapidement je vais fouiller la surface. Je pose la matière, j’essuie, je recommence jusqu’à découvrir ce qui se cache à mes yeux. Le corps semble en mouvement sur la toile, se tournant et retournant parfois longtemps, jusqu’à ce qu’enfin il s’immobilise. Alors à travers cette figuration je questionne, je cherche le sens, je la veux parlante et s’adresser au regard de l’autre afin de décrypter son propre mystère.
L’inspiration sera celle que la toile m’offrira, dès lors que je comprends la forme qui s’y installe, alors je suis son fil. Et je suis ce fil. Le verbe change, peut-être deviendra-t-il lumière… »
En quelques mots, son premier choc artistique…
Sa première grande émotion devant un tableau, Nathalie l’a eue devant l’oeuvre de E. Delacroix « Jeune orpheline au cimetière ». Elle prenait à ce moment conscience que la tension dans ce tableau résonnait et entrait en écho avec la sienne.
Elle voulait pouvoir créer cela : cette sublime expérience de l’émotion vive devant l’oeuvre. Elle a plus tard ressenti cette même émotion vive devant le travail de R.Rauschenberg (années 50 et 60) et celui de Cy Twombly.
Les études de drappés de L. de Vinci la laissent sans voix, comme les compositions et les couleurs de J.P. Pincemin.
Le portrait chinois de Nathalie Sizaret
Si vous étiez une oeuvre, vous seriez : « Du repos » de Vilhelm Hammershoi.
Si vous étiez une couleur, vous seriez : Orange.
Si vous étiez un pays, vous seriez : Le mien.
Si vous étiez un livre ou une musique, vous seriez : Rencontres avec Bram Van Velde de Charles Juliet -« Piango, gemo, sospiro e peno » A. Vivaldi.
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« Il y a des mondes qui l’habitent et ceux qui viennent à elle sans que sa volonté y soit impliquée »
J. Charbonnier