Stéphanie MARSEILLE
Bio
Le fil rouge de Stéphanie Marseille…
Sa toute première source d’inspiration reste la nature. Son jardin, celui des voisins, les parterres des villes, les côtes… C’est d’ailleurs à la nature que Sa série « Les contes de mon jardin » rend hommage. Plus elle évolue, plus les sources incluent la lumière, l’onirisme, l’envie de raconter des histoires sans parler. Tout devient source et media.
« Quand le cyanotype se fait tableau
Autodidacte, j’ai, dans un premier temps, créé des cyanotypes végétaux de plus en plus poétiques, poussant cette technique de « pochoir solaire » aux confins de l’imaginaire.
Source de matières premières et d’inspiration, mon jardin m’a aidée à composer mon alphabet. Ma démarche commence avec le semis des graines, pour finir avec les feuilles fanées. Je plante, récolte, utilise, recycle autant que possible. Je puise aux sources du vivant, qui impose son propre tempo. Mon travail entre en cohérence avec des pratiques artistiques « pré-analogiques » : cyanotype, fabrication de papier, teinture végétale… Chacune de ces techniques renvoie à la patience, à une forme de « slow art », pour mieux raconter des histoires. Travaillées de façon contemporaine, ces techniques me permettent de jeter un regard singulier sur le rythme de vie qui est le nôtre aujourd’hui.
J’utilise volontiers des adventices, ces plantes reléguées au rang de « mauvaises herbes », pourtant si utiles et dont le cyanotype, la fabrication de papier ou encore, l’ecoprint, exposent, en fait, toute la beauté. Mes œuvres proposent ainsi une réflexion sur cette nature qui nous entoure et qu’on maltraite sans merci. Tirer des rêves de la terre, rappeler à quel point la nature est source première d’art et de beauté : telle est le fondement premier de ma démarche artistique.
Evolution continue
Plasticienne, les végétaux sont devenus mes pinceaux. Je compose ma palette de couleurs, ainsi que les effets de matière, de perspective, de profondeur, de dégradés au cours de chaque insolation. Je crée mes œuvres en une seule fois, chaque tableau offrant une histoire écrite d’un seul trait.
Plus qu’un jeu sur l’ombre et la lumière, mon travail s’amuse de la révélation, et pas que photographique. Au terme du processus de création, ce qui était plein devient vide et vice-versa. Il ne reste que la trace des matières utilisées : un écho, une ombre, qui confine parfois à la sublimation, tant la fleur initiale, ou la matière servant au pochoir solaire, s’est effacée au profit de l’oeuvre qu’elle a contribué à créer.
Aujourd’hui, c’est donc avec de la photo que je… peins. »
En quelques mots, son premier choc artistique…
Ses parents l’ont toujours emmené visiter des musées et plus jeune, elle aurait volontiers cité Matisse, Van Gogh ou encore, Picasso.
Mais le plus grand choc artistique qui lui a été donné de recevoir, c’est son arrivée en Italie.
Se balader à Bologne pendant son Erasmus lui donnait l’impression de vivre dans un musée à ciel ouvert et découvrir Pise, Lucca, Venise à son rythme reste une expérience inoubliable.
Le portrait chinois de Stéphanie Marseille
Si vous étiez une oeuvre, vous seriez : La chambre, de Van Gogh.
Si vous étiez une couleur, vous seriez : Bleu ou vert, mais aussi orange.
Si vous étiez un pays, vous seriez : Un pays imaginaire.
Si vous étiez un livre, vous seriez : Cent ans de solitude.
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« Plus qu’un jeu sur l’ombre et la lumière, mon travail s’amuse de la révélation, et pas que photographique. Au terme du processus de création, ce qui était plein devient vide et vice-versa. Il ne reste que la trace des matières utilisées : un écho, une ombre, qui confine parfois à la sublimation, tant la fleur initiale, ou la matière servant au pochoir solaire, s’est effacée au profit de l’oeuvre qu’elle a contribué à créer. »
