Thierry DALAT
Bio
Le fil rouge de Thierry Dalat…
Fait de couches successives, grattées, poncées, effacées, diluées… son travail joue de transparences. Une succession de couches qui recomposent une image, souvent avec des manques.
La peinture de Thierry Dalat est un travail porté sur le temps, il y est toujours en question, comme une projection flottante du passé d’un futur proche ou lointain.
Ce qu’il reste de nous… les traces. Des traces qui laissent entrevoir l’avenir ! Un monde souvent silencieux, sans présence humaine ou qui parle d’absence (c’est ce qui l’intéresse dans le portrait). Dans ce silence là une force brute s’exprime, comme en retenue.
Cette force que l’on peut sentir sur la plage face à la mer, quelque chose de beau et de potentiellement destructeur. Faire que la présence naisse de l’absence, de la force de cette retenue. Thierry Dalat aime que la peinture soit porteuse de ces forces contraires ou qui nous semblent contradictoires.
Au plus petit instant de Planck on peut imaginer que la matière n’ait pas le temps d’être, d’être complètement, qu’elle nous apparaisse avec des trous… c’est cela aussi l’absence, entre ce qui est effacé et ce qui n’est pas encore. Un espace et un temps à réinventer.
En quelques mots, son premier choc artistique…
Son premier choc artistique, Thierry Dalat le doit à Camille Corot, artiste peu nommé.
Une peinture silencieuse, presque déserte, même si souvent, on trouve de petits personnages dans ces grands paysages de campagne.
Adolescent il avait l’habitude d’aller au musée des Beaux Arts de Rouen où il y a deux oeuvres de Camille Corot, dont une qui est le plus beau tableau qu’il connaisse de l’artiste.
On peut y éprouver la qualité atmosphérique, l’épaisseur de l’air, un peu humide…, le vent dans les branches… tout y est palpable et en même temps diffus.
La sensation que quelque chose échappe… ou se dit dans le silence.
Ensuite Fra Angelico à Florence… et puis Pompéi bien sûr ! Et cette idée que “l’altération”, le temps enrichit une oeuvre, que la peinture vit et grandit dans le temps en toute indépendance.
Le portrait chinois de Thierry Dalat
Si vous étiez une oeuvre, vous seriez : Le triomphe de la mort (peintre inconnu) au palazzo Abatelis – Palerme.
Si vous étiez une couleur, vous seriez : Un bleu profond, légèrement violacé.
Si vous étiez un pays, vous seriez : L’Italie.
Si vous étiez un livre ou une musique, vous seriez : Tosca – “e lucevan le stelle”
Suivre Thierry Dalat :
En permanence :
- The Artistic Red Dot – Parcé-sur-Sarthe (72)
“Matin de neige à Montreal
Certains poèmes n’ont pas de titre
Ce titre n’a pas de poème
Tout est là, dehors” Kenneth White