C’est à quelques pas du vieux port de Marseille, que Patrick Bartoli a ouvert sa galerie il y a une dizaine d’années. Un lieu inspirant, où il présente une sélection originale qui mélange les styles, les artistes, dans d’étonnants dialogues !
C’est à l’un de ces dialogues que nous vous invitons aujourd’hui. Deux artistes qui s’initient à de nouveaux champs, de nouveaux supports, de nouvelles matières ! La création passe par la découverte, l’émotion et l’enchantement !
Rendre visible l’invisible… c’est ce que nous propose « l’artiste marcheur » Patrice Barthès. Il fait de la distance et du temps, du proche et du lointain, la source de son inspiration et son matériau artistique s’empare des lieux, transforme les parcours en un art de la révélation de l’espace.
Muni de son outil, un odomètre sur lequel il a fixé une caméra, Barthès part au lever du soleil, comme pour une randonnée pédestre, d’un point qu’il a choisi au hasard, pour rejoindre un autre lieu, un autre endroit… et prend la mesure de la distance parcourue !
De retour à son atelier, à l’aide de bandes de papier, il passe du vécu de la marche à la création. Ses bandes de papier accidentées et conceptuelles des distances entre les deux lieux de la balade, sont le théâtre d’oeuvres à la forme visuelle inouïe. Colorés ou nature, petits ou grands, les volumes ainsi définis donnent naissance à des créations surprenantes. « J’aurais pu tracer le parcours sur une carte et/ou en faire le récit, nous dit Patrice Barthès, mais il aurait fallu modifier l’échelle, figurer le parcours et le temps en entretenant l’illusion d’une possible représentation, or mes pièces, ne cherchent pas à représenter… elles sont le parcours ! » Un artiste à part, qui vit son art « en marchant » !
Avec les tondi d’Hugo Laruelle on ouvre une fenêtre sur une technique ancestrale à laquelle il a donné une nouvelle modernité ! Fleurs, oiseaux, poissons… Laruelle en brosse le portrait en d’incroyables variations où « l’or envahit la totalité de l’arrière plan, évitant la ligne d’horizon… ». Un charme unique, une simplicité exaltante allant avec bonheur à l’essentiel !
Ce n’est pas peu dire que ce travail est fascinant. Avec le tondo, l’artiste crée des rythmes qui rendent le sujet vivant, vibrant. Il « flotte » librement permettant au spectateur de naviguer entre visuel et conceptuel et puisse ressentir les émotions qui le traversent.
« Les paysages de fleurs ou de forêt conjuguent nos eldorados, ils trouvent leur inspiration dans les contrées fantasmées de la peinture ancienne ou de la littérature, les jardins, les motifs anciens d’étoffe ou papier peint, les rideaux désuets de dentelle dans nos images idéalisées de cartes postales de vacances…. » A la croisée entre la peinture japonaise et l’icône, l’oeuvre d’Hugo Laruelle navigue aux frontières d’une figuration minimaliste pour mieux nous entraîner dans son univers lyrique.
Un travail d’une beauté infinie et fragile… une poésie lumineuse… une invitation à un voyage « dans ce que la forêt ou le jardin renferme d’imaginaire. »
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