Du 12 mars 2015 au 4 avril 2015
À retrouver à MELTING ART GALLERY
34 rue de la Halle
59000 Lille
Frace
www.meltingartgallery.com
+33 (0)6 14 09 96 14
Christophe MIRALLES
MELTING ART GALLERYMELTING’ART GALLERY
du 12 mars au 4 avril 2015
LILLE (59)
CHRISTOPHE MIRALLES
“On place ma peinture dans l’Expressionisme contemporain, mais ce n’est pas si simple. Je ne suis pas dans l’insoutenable, ces silhouettes sur mes toiles se sont des naissances vaporeuses et charnelles, et non le symbole de l’altération du temps.”
Le travail de Christophe Miralles est axé sur une recherche constante de l’identité. Non pas la ressemblance, ni la personne, mais l’Identité. Les silhouettes affleurent à la surface de la toile, traversées par le souffle du vivant, comme des âmes éclairées par une lumière venue d’en haut, laissant entrevoir le mystère de l’incarnation. Ces figures marquées par la souffrance et la solitude sont loin de renvoyer à la finitude de l’être humain, tout au contraire. L’artiste voit ses toiles comme une renaissance, des personnages en passage.
L’espace devient le prolongement épidermique du corps, l’inconnu n’est pas encore révélé. Les formes apparaissent comme le résultat d’un mouvement d’expansion de la matière picturale. Ce qui caractérise l’apparition c’est d’être vue sans être reconnue ; ce processus interdit toute fixation de forme définie. On reconnait un buste, un visage, mais en sont-ils vraiment? Ou seulement une confusion de tâches, de traces superposées qui s’intensifient par endroit?
Si le visage parle, il existe pour être vu. L’individu, avec sa part de dignité morale, philosophique et spirituelle, est en entier dans son visage. L’absence de visage prive l’individu du regard des autres, ce qui équivaut à une exclusion de monde des hommes. L’effacement est un signe de rupture, mais aussi d’une reconstruction. Reconstruire un visage après avoir mis à nu son étrangeté, après l’avoir transfigurer, permet aux visages d’être des naissances. La porte s’ouvre sur la vie, ses couleurs, et sur un élément positif de notre humanité.
Miralles joue sur la figuration statique, patiente. Les figurent se tiennent à la lisière de ce qui se fait et se défait. Ce qui interpelle c’est que chacun de ces personnages semblent surgir du néant, presque furtivement. L’homme est une forme mystérieuse qu’on ne peut saisir que de l’intérieur. Devant une oeuvre de Miralles, le spectateur est confronté à un moment d’égarement ou il ne sait plus ce qu’il voit.