Du 6 octobre 2017 au 1 novembre 2017
À retrouver à GALERIE DU JANSANET
45 rue de la Cité - 10000 TROYES –
FRANCE
www.galeriedujansanet.com
+33 (0)3 25 40 18 83
CORINNE BRETEL
GALERIE DU JANSANET
Du 6 octobre au 1er novembre 2017
TROYES (10)
CORINNE BRETEL
L’art de Corinne BRETEL est de l’ordre de l’espace du dedans. Il renvoie à la vie dans les plis, il puise aux sources du tréfonds de l’être, à la lisière du minéral et du végétal. Il est surtout une tentative subtile de faire se côtoyer les différentes couches de l’esprit, un peu à la manière géologique. Et pour l’oeil attentif, les différentes strates s’ordonnent, se positionnent, trouvent leur inépuisable logique. Mais avant de saisir cet équilibre immuable de l’ordonnancement créatif, il est nécessaire de faire silence en soi, de faire fi de toutes les frontières et barrières mentales liées à notre éducation, notre origine, notre culture. Pour comprendre son art, il faut retourner en soi, retrouver le bain primaire de l’époque foetale, revenir au bercement de la mer initiale. Il faut s’immiscer de nouveau dans le tohu-bohu des premiers temps.
La palette de Corinne BRETEL est souvent restreinte, tricolore, quadricolore tout au plus. Point de débauche prolixe, point de matière alléchante qui viendrait flatter les esprits en quête de profusion d’artifices. L’oeuvre appelle au retrait du brouhaha ambiant, la démarche se veut introspective. Elle recherche avant tout l’équilibre des forces. Corps végétalisés, végétaux et minéraux humanisés, les différents niveaux de la création se fécondent, s’ensemencent, et de ce côtoiement joyeux et festif, le tout apparaît, d’abord ténu, comme en filigrane, puis progressivement, naît une lueur ordonnatrice qui justifie la démarche initiale.
L’espace dans les oeuvres de Corinne BRETEL est fortement structuré, théâtralisé, l’ambiance est diaphane. Discrétion, retenue, sensibilité extrême, son art est un battement de cils, une onde fragile par un matin de brume automnale, un ru fendant l’herbe grasse et molle vers un destin lointain à la recherche de l’ailleurs au-delà de l’ailleurs.
Pascal VEYSSET-RAPAPORT