Du 5 juillet 2014 au 17 août 2014
À retrouver à GALERIE DANIELLE BOURDETTE-GORZKOWSKI
5 quai Saint Etienne
14600 Honfleur
France
http://galeriedaniellebourdette.com
+33 (0)2 31 89 19 13
EL NAGDI – COUAILLIER – VUYLSTEKE DE LAPS
GALERIE DANIELLE BOURDETTE-GORZKOWSKIGALERIE DANIELLE BOURDETTE-GORZKOWSKI
Du 5 juillet au 17 août 2014
HONFLEUR (14)
Omar EL NAGDI – Christian COUAILLIER – Nancy VUYLSTEKE DE LAPS
Omar EL NAGDI (Né en 1931)
Artiste égyptien, Omar El Nagdi est considéré dès les années soixante, comme l’un des chefs de file du renouveau de l’art oriental. Puis, sa reconnaissance dépasse rapidement ses frontières d’origine, et dès cette époque la presse italienne et anglaise saluent son talent à l’occasion de ses premières expositions à Venise aux côtés de Dali, Picasso ou De Chirico. Lorsque le spectateur jette un regard sur le parcours de ce peintre, apparaissent immédiatement deux sujets qui se juxtaposent : l’art pharaonique, l’art islamique, qu’il réussit à mêler dans une simplicité de forme. Grâce aux dessins égyptiens et à l’harmonie de la composition des pièces islamiques le peintre apporte ainsi sa propre vision sans rien rejeter du passé, au contraire, il innove, il actualise. Il en résulte que son art donne une nouvelle impulsion à l’art moderne contemporain en Egypte et influence non seulement les courants artistiques égyptiens mais aussi les jeunes artistes.
En poursuivant ses études en Egypte et en Italie, foyers de deux cultures consécutives, Omar El Nagdi a reçu l’empreinte des cultures existant de l’autre côté de la Méditerranée, et en a absorbé à la fois l’âme et l’esprit. Animées d’un dynamisme prodigieux, ses œuvres, qu’elles soient de format modeste ou monumental, révèlent l’ardeur inépuisable d’un tempérament qui s’exprime aussi bien par la couleur que par la matière et le trait. Le pinceau est vigoureux, les scènes parfois imagées n’en gardent pas moins une fougue expressionniste. Usant des sortilèges de la couleur pure, il en dispense le pouvoir poétique et nous savourons cette féerie enivrante où les plus éclatantes, les plus subtiles harmonies provoquent un éblouissement continu.
Il est de ces êtres capables de traduire, avec une grande maîtrise, ce qu’il ressent par plus d’un moyen d’expression, que ce soit par les nuances de la couleur dans sa peinture ou dans ses gravures, ou sculptures. Dans sa peinture, il nous donne à entendre une harmonie musicale, une harmonie de couleurs : le langage de l’art. C’est un langage poétique, sensible, qui fait de son oeuvre une recherche perpétuelle du rapport de l’homme et du monde, et lui permet d’intégrer les cultures dont il est issu à sa pensée d’homme moderne et universel.
« Omar El Nagdi est de ces artistes rares qui oeuvrent sans relâche à l’enchantement toujours renouvelé de la vie. Il aura fallu attendre ce grand artiste venu du Caire pour, en quelque sorte réconcilier enfin Pierre Bonnard et Pablo Picasso. Pour autant, Omar El Nagdi a développé un vocabulaire plastique parfaitement identifiable et qui, malgré la diversité de ses techniques et supports, ne peut être comparé à nul autre. Sa grande culture de l’Islam lui permet de fertiliser les terres vieillissantes des grammaires picturales occidentales. Par-delà la communauté égyptienne, c’est la mémoire de l’humanité entière que l’oeuvre de Omar El Nagdi entreprend de pérenniser, tel un songe universel gravé pour les siècles à venir… » Noël Coret.
Christian COUAILLIER (Né en 1959)
Christian Couaillier a vécu une nouvelle naissance, le jour où par hasard il se mit à modeler de la terre chez un ami céramiste. Ce fût pour lui comme une révélation. Depuis, Christian Couaillier modèle l’argile comme l’écrivain jette les mots sur la feuille de papier : pour inventer une histoire. Il a une écriture très personnelle faite d’une matière souple et lumineuse que la patine du bronze ennoblit immédiatement. Ses personnages ? Ce sont des animaux, du plus petit au plus gros, du moineau à l’éléphant.
Il fixe pour notre plus grand plaisir, la vie si particulière que portent en eux les animaux : la rapidité et la curiosité des oiseaux et la fulgurance de leurs réactions, le lent déplacement du gibbon, le caractère débonnaire de l’élan, la girafe dans une course cadencée, la sagesse du marabout ou la force de l’éléphant.
Il traduit l’animal en s’appuyant sur l’étymologie même de ce mot qui a pour source le mot latin, anima : vie, âme. Et chacune de ses oeuvres a tout à dire à travers son expression qui s’impose irrésistiblement sous les doigts du sculpteur.
Nancy VUYLSTEKE DE LAPS (Née en 1967)
Nancy Vuylsteke de Laps a eut la chance à Paris d’être l’élève de Noor-Zadé Brener, femme sculpteur exceptionnelle. Ancienne élève de Zadkine, Noor-Zadé Brener, aujourd’hui disparue, dirigeait un atelier dans le quartier de Montparnasse. C’est avec elle que Nancy Vuylsteke de Laps a appris à exprimer ce qu’il y a de mystérieux dans le corps humain et en particulier dans le corps féminin. Elle exprime calmement ce qu’elle est selon la formule « le cœur est la mesure de toute chose ».
Pour Nancy Vuylsteke De Laps, l’homme a un contenu, elle le prouve et durant ces dernières années son travail le montre en puissance et en force. Ses sculptures sont un lieu spirituel dans un ordre autonome qui fait son œuvre. Sa sculpture est un élément de sa volonté. Elle prend pour chacune d’entre elles une inspiration dans l’idée dont nous faisons mystère et scelle sa volonté sous un sceau de silence. Elle moule la cire de ses sculptures et nous parle les yeux dans ses mains, une main tenant ses yeux et commande à ses propres mains, son inspiration et sa volonté dans le toucher de ses sculptures.
Composition en mouvements, lignes de corps étirés, dialogue entre la grâce féminine et la vigueur masculine, la force gagne en expressivité, spiritualité silencieuse et véritable, jamais de surcharge, pour une image idéale de l’Homme, de l’humanité sensuelle et spirituelle. D’un Homme Nancy Vuylsteke De laps en fait une sculpture, émotion et impression de sa vie c’est-à- dire son humanité qui l’inspire et c’est pourquoi elle dépasse l’instantané, le fugitif pour atteindre le permanent, le durable.
Tout est mouvement. Toutes choses marchent à une fin que nous ne connaissons pas, le temps coule, l’œuvre tend à s’arrêter et demande à être contemplée. La sculpture parait sans voix, art de l’immobile et du silence, oeuvre qui pour arrêter le temps, doit figer le mouvement.