Du 9 octobre 2014 au 31 octobre 2014
À retrouver à Point Rouge Gallery
21 rue Carnot
13210 Saint Rémy de Provence
France
www.pointrougegallery.com
04 90 21 19 61
Pierre Luc BARTOLI
POINT ROUGE GALLERY
Du 9 au 31 octobre 2014
PARIS 11ème
PIERRE LUC BARTOLI
« …Il est quatre heures du matin. Tu sors d’une fête d’une nuit d’amour d’un concert la porte résonne en se refermant derrière toi tu es seul dans la nuit ou peut-être vous êtes deux. Il y a quelque chose comme une brume, une rosée, qui rend le vide de la rue plus prégnant, plus pénétrant. Tes vêtements sont humides…
…Il y a ce bleu métaphysique, qui me rappelle tantôt la nuit de Van Gogh tantôt la lumière de Kieslowski, ce bleu insaisissable comme le bruit des pas sur le pavé quand la rue est déserte…. Parti se perdre dans la coulure-pluie d’un nocturne parisien. A ces heures où l’on écoute fenêtre ouverte dans la lueur d’une enseigne par exemple Sweet child in time car la nuit fut si intense qu’il est impossible de dormir. Et les notes sont gouttes d’eau ou poignards selon la couleur de l’émotion. Frissonne….
…Aussi le vert qui te saute au cou, la bile des fenêtres où il se passe quoi – où d’autres vivent une autre vie, figuration dans la nôtre. Le ciel va se réveiller ou fondre sur la rue comme une catastrophe. Les rafales dessinent une ombre de visage et l’on se tient à la fenêtre, prudent au seuil de l’ondée, humer le vent la trempe de l’averse, s’en imprégner doucement du haut de l’abri. La chute à portée de main aux frontières de l’aube. Se sentir vivant à quatre heures du matin derrière le rideau de la pluie….
…Il y a dans cette nuit la torpeur et l’abyme, et la joie mélancolique à l’affût des songes. Il y a la grâce qui se déverse et se refuse comme une vague, entre-deux, vertige. La crainte douce qui vous caresse, la puissance paradoxale du danger à quoi se mesurer pour éprouver le flux du sang au-dedans. Et le reproche blafard d’un réverbère insomniaque. Tout est sur le point d’advenir. Encore, dehors, à cette heure. »
Extraits du texte « La nuit Bartoli » de Claire LEGENDRE – Mars 2013
