Lydie Arickx n’est pas seulement l’une des très grandes artistes de notre temps, elle écrit également, et très bien. Elle est exposée actuellement au Château de Chambord et à la Galerie Capazza. « D’encre et d’encore » vient de paraître. Ses mots scrutent son quotidien, sa vie familiale, sa vie relationnelle – les amis tiennent une grande place – et sa vie créatrice. Ses mots, aigus, vifs et tendus, tranchés traversent la « quête furieuse des mystères de l’organique, des métamorphoses du corps et des énergies originelles. »
Au jour le jour, Lydie Arickx traque son quotidien, sans effet, sans fioriture. Mise à nu d’une existence « vraie » ouverte sur la vie et sur les autres. Tant d’écrivains ont écrit sur elle, de Marc Le Bot à Marcel Moreau, ou de Patrick Grainville à Yves Michaud. Mais la respiration d’une vie portée du dedans est d’une rare richesse, et « c’est toujours à travers nous-mêmes que nous voyons. » dit-elle.
Plutôt casanière, et happée par l’atelier et sa vie avec Alex, Lydie Arickx, depuis peu, découvre les voyages. Ainsi La Réunion, ou le Maroc. Elle constate que « le voyage rend léger (…), il crée un espace migratoire en soi. »
D’encre et d’encore – Lydie Arickx
224 pages – Éditions Diabase. 20 €