Pour cette difficile rentrée, la galerie Marie Vitoux expose quelques grands noms de la “Figuration Existentielle“. Tous sont à citer : Maurice Rocher, Leonardo Cremonini, Jean Rustin, Vladimir Velickovic, Abraham Hadad, Serge Labégorre et Franta.
Chez Marie Vitoux, grande galeriste, les artistes sont de grands “ouverts“, et d’outre-générations.
Chacun d’eux fait remède aux pauvretés de la modernité, comme à ses excès, comme si les forces vives, les énergies archaïques et l’animalité refoulée qu’ils révèlent et réveillent, faisaient obstacle au gavage des images de surface, aux vies invécues, et à l’oubli du corps profond. Tous vont au bout des possibles de l’œuvre. Sauvés du désastre de la passivité, bousculés d’altérité, ils captent les énergies qui désossent les attendus de l’art.
Chaque œuvre de ces créateurs singuliers vibre à deux vitesses : sous le déferlement d’instinct du geste créateur, d’abord l’impact de l’instant, et dans la durée souterraine, le fleuve lent des alluvions secrètes. Bien plus qu’une jouissance intellectuelle, la recherche d’une émotion pré-esthétique, où le corps joue à fond sa souveraine partition. Et le taux vital de la compression mentale augmente.
Les expressionnistes secouent par la tension préservée de ce qu’ils mettent en combat : l’insupportable de l’existence contre quoi lutte toute culture. Implacable face à face de l’œuvre expressionniste, par quoi l’art simplement, échappe au regard mortel, sans carcan religieux, et sans menottes mentales.
Chez Marie Vitoux, qui toujours sait voir et sourire, on trouve de l’espérance crue, et des artistes aigus aux yeux ouverts.
A découvrir jusqu’au 26 septembre 2020
Galerie Marie Vitoux – Paris 4ème
