L’exposition de l’été, sous la houlette de Jean Guérard, vive et solaire, rassemble des artistes toniques et positifs dans une extrême ouverture esthétique, chaque artiste proposant sa vive singularité. Vocabulaires ouverts sur la grande et vraie richesse créatrice de notre temps. Que la Galerie Égrégore, installée en pleine nature à l’ombre d’un joli département, le Lot et Garonne, soit l’une des plus accomplies de France, et mérite, parmi d’autres sites étonnants, une grande visite.
La Galerie Égregore est plus qu’un haut lieu d’art. L’art le plus ouvert, riche, vivant et pluriel, a trouvé sa demeure, par la puissance d’un habitat historique, d’un ancrage en nature respectée et d’une volonté incarnée. Ceux qu’on appelle par commodité des artistes le sont ici dans leur vérité nue et leur profondeur humaine. Et le lieu est à leur hauteur, il ne les écrase pas du poids de sa grandeur et de son passé. Il accompagne…
Autour des bâtiments, anciens et habités, des hectares de nature préservée, et de nombreuses sculptures pérennes, dont celle de Rémy Trotereau. Une nouvelle grande exposition est en œuvre, du 8 juin au 13 septembre 2024. Sont présents :Katarina Axelsson, Dan Barichasse, Jean-Philippe Brunaud, Sabine de Courtilles (sculptures), Lolek (sculptures), Sarah Navasse, Jean-Louis Nehlich, Marc Petit (dessins), Runeda (photographe plasticien), Francisco Sepulveda et Rémy Trotereau.
Ouverte à l’énergie, à la nature et à l’optimisme, à noter que l’exposition donne part belle à la sculpture. Lolek œuvre en superbe fluidité, en lien constant avec les forces vives de l’univers, et sa matière somptueuse est patinée comme une seconde peau. Avec la minutie d’un sorcier halluciné, Rémy Trotereau réinvente à notre usage les rites et les affres de l’angoisse et du désir, et la transgression scabreuse et salutaire est son territoire. Chez Sabine de Courtilles, on voit des corps essentialisés, et d’étranges passerelles humaines. Sa création est nomade, aventureuse, magique, et proche des cultures premières.
Qu’on ne s’attende pas à une confortable visite d’agrément, à une consommation culturelle attendue. On n’est pas loin de l’épreuve initiatique des secousses mentales du regard intérieur, ou du parcours brûlant des troubles du dedans. La Galerie Égrégore, formidablement associative, piège les attentes de l’art, ses attendus confortables, et ses provocations fabriquées.
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