Le long des 67 km du littoral belge, de La Panne à Knokke-Heist, la huitième Triennale de Beaufort présente dix-huit nouvelles œuvres d’art. Sur la plage, sur une digue, dans un parc, sur une place publique, un rond-point, ou dans quelque endroit caché, “de l’art accessible ici et maintenant, pour ceux qui en ont besoin”, explique Els Wuyts, commissaire de l’exposition.
A pied, à vélo, en tram, c’est un voyage de découvertes et de surprises, entre sculptures créées spécialement pour cette nouvelle édition et installations déjà existantes. “Le tissu de la vie”, tel est le point de départ proposé à un ensemble d’artistes (inter)nationaux qui ont librement exploré l’idée de liens tangibles ou invisibles. A chacun de se laisser porter par le vent, souvent intense d’après les mesures de “l’échelle de Beaufort” des gens de la mer.
L’artiste espagnole Selva Aparicio a réalisé des moulages de paumes de main de personnes de tout âge. Assemblés en mosaïque de bronze, les plaquettes recouvrent une banquette posée face à une réserve naturelle, à côté de l’ancienne ligne de front de l’armée belge pendant la Première Guerre Mondiale. Le passé et le futur se perdent dans les lignes de vie de la main.
Lucy+Jorge Orta, bien connus pour leur engagement pluriel social et environnemental, ont installé leur “Gazing Ball” dans le Normanpark, à proximité d’une ancienne station de radio, liaison symbolique entre ciel et terre. Le visiteur, assis au centre sous la gigantesque boule miroir qui couronne l’installation, dialogue avec l’inconnu.
Sur la jetée de la jolie station balnéaire de Blankenberge à l’important patrimoine de la Belle Époque, le Français Romain Weintzem a opté pour une structure fonctionnelle aux formes inspirées de l’Art Nouveau. “Attentifs ensemble“, kiosque à huit sièges séparés par des cloisons en acier, invite les utilisateurs à scruter l’environnement sans communiquer avec leurs voisins. Le message à connotation anxiogène s’interpose entre les individus, ensemble et seuls.
Œuvre d’art totale, “Staging Sea“, intègre les mouvements de la marée, la lumière et la couleur. Le rocher-météorite échoué du Roumain Marius Ritiu semble provenir de l’au-delà. “Top down/Bottom up”, de l’Allemande Alexandra Bircken, souligne la fragilité de deux frêles personnages féminins, dans leur exercice d’équilibriste. Johan Creten, artiste belge internationalement reconnu, a planté dans les dunes de Saint-André “The Herring”, une femme surdimensionnée à la coiffe traditionnelle qui tient un hareng. Scène d’antan de la vie d’ici.
A l’issue de La Triennale 2024, huit sculptures rejoindront les 42 installations du Parc des Sculptures, acquises lors d’éditions précédentes.
Pour tous, amateurs de culture, habitants de la région, touristes, et enfants qui trouvent là un terrain de jeu, de beaux moments de rêverie d’art, au contact de la mer et de la nature.
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