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On en parle

L’I.A a-t-elle une âme ? L’I.A est-elle vraiment intelligente ?

Nicole Esterolle, le 2 juin 2023

C’est la question que l’on est en droit de se poser, que l’on soit soi-même intelligent ou non… Et même si elle est aussi absurde que de se questionner sur l’âme de son réveil-matin, ou sur l’intelligence de son robot cuisinier… ou bien, pendant qu’on y est, sur celle d’un critique d’art spécialisé en art « contemporain »… ou bien sur celle de l’appareil institutionnel français producteur de dizaine de milliers d’œuvres de type buréno-conceptualo-bidulaire.

D’ailleurs, il est probable que l’Intelligence Artificielle ne va pas tarder à remplacer avantageusement cette variété de critiques d’art proliférant dans les réseaux bureaucratico-financier de l’art, comme les charançons dans les vieux sacs de haricots. 

Beaucoup de gens espèrent que l’IA pourra bientôt se charger de produire les œuvres et d’en faire la critique… car, que demander de mieux que ça, quand on est progressiste artistiquement et éco-responsable culturellement.

Dans ces conditions, ne vaudrait-il pas mieux appeler ça « crétinerie artificielle », pour être plus exact ?… La vraie intelligence étant plutôt selon moi d’essence naturelle… Car chacun sait que le naturel n’est pas stupide, qu’il a une pensée propre… Alors que l’artificiel, le mécanique, le systémique, le bureaucratique, l’idéologique, n’en ont pas forcément pas.

Voyez, en effet, comment l’IA, en tant que connerie artificielle, s’installe dans la continuité du travail déjà réalisé par cette « intelligence officielle » (dont l’artificialité est patente) appelée « art contemporain », en termes de sur-intellectualisation du débile, d’éradication du sens et du sensible, de conceptualisation à outrance de l’inepte, de décérébration, de dématérialisation, de déshumanisation, etc.

Alors, ce qu’il faut espérer, c’est que cette IA contribue à pousser l’art dit contemporain vers son degré  ultime d’absurde et de grotesquerie, de telle sorte qu’il implose sur lui-même et retourne ainsi dans sa béance ontologique initiale.