Pour fêter ses 50 ans d’histoire et de solidarité, l’ONG Amour Sans Frontière s’est associée à la Fondation Fourvière pour créer un événement sans précédent. Quel plus bel écrin pour les sculptures de verre de Marcoville que la Chapelle entièrement rénovée du Musée de Fourvière.
« Entrez ! Entrez ! Et vous verrez ce qui se voit nulle part ailleurs…
Des anges, des Vierges noires, blanches, transparentes mais aussi des poissons par milliers déversés généreusement de l’au-delà, mais encore des arbres jusque-là inconnus sur Terre » cette invitation on la doit à Marcoville lui-même. Cela en dit long sur l’artiste et son oeuvre ! Comme l’a qualifiée Charles Lagrange – Président d’Amour Sans Frontière – « une exposition époustouflante ! »
Marcoville est un artiste atypique qui dégage une force créatrice pleine de tendresse. Sculpteur, Il a fait du verre son matériau de prédilection, en repoussant sans cesse ses limites. On peut dire qu’il a le verre dans le sang.
Transformer le verre en une monumentale oeuvre religieuse, mais pas que, voilà le pari que l’artiste s’est lancé il y a maintenant plus de 10 ans ! Derrière ce travail d’orfèvre se cache une véritable passion et un engagement qui remonte à l’enfance. Issu d’une famille modeste, il a toujours vu ses parents « récupérer » pour vivre ! « Le verre qui est là, c’est de la récupération…. J’aime aller chercher les choses qui sont fichues, des vitres cassées, et les remettre dans le circuit. Cela redonne à ces bouts de verre une nouvelle vie, et même une vie meilleure que celle qu’ils ont eue… » Verre cassé, bouts de miroir, vitres, verres colorés, verre cathédrale ou simple morceaux de vitrine…. sous l’inspiration et l’imagination de Marcoville, le matériau prend de multiples formes.
Dès l’entrée on est saisi par ces arbres immenses comme sortis d’un conte de fée… On est comme Alice au Pays des Merveilles dans ce « Un jardin d’Eden » ou dans cette « Brousse africaine »… notre imagination s’évade ! Notre regard se porte sur le fond de la chapelle où 30 000 poissons fabriqués un à un (au total l’artiste en a réalisé 80 000 – ndlr), tous différents, assemblés délicatement par une chorégraphie de mouvements fluides nous appellent ! la magie opère, l’installation scintille, prend vie, tinte sous la main toujours émerveillée de l’artiste !
Au plafond de la chapelle, ce sont les anges qui nous accueillent ! illuminés par les rayons du soleil qui passent à travers les vitraux… c’est féérique. Ils volent avec légèreté et une douce musique les accompagne crée par le mouvement de l’air.
On déambule, happés par tant de poésie. Dans le fond, derrière le banc de poissons, l’Iris irradie de tous ses bleus… et dissimule un magnifique coeur… belle surprise ! Et puis il y a ces Vierges à l’enfant, au-delà de l’aspect religieux, Marcoville nous offre un moment d’universalité. Ces mères parmi lesquelles on trouve une magnifique femme africaine rayonnent d’humanité.
C’est beau, émouvant, croyant ou pas, chacun saura trouver dans ces créations sa symbolique. D’ailleurs c’est le but recherché par l’artiste « faire rentrer le public dans les églises… ». Figé pour l’éternité, ce Paradis de verre recyclé n’est qu’émotion et lumière ! C’est renversant !
Visiteurs sachez que le succès de l’exposition « Lumières célestes » doit permettre de réaliser 8 nouveaux forages et de construire 4 écoles au Togo !
Jusqu’au 1er octobre 2023
Musée de Fourvière – Lyon 5ème
En Une : Marcoville – Les Anges et le Jardin – Musée de Fourvière – ©Thierry Odin – Buro2 Presse
