Le cadre grandiose de L’Ermitage, à Garches, abrite une très grande exposition de Michel Kirch, créateur photographe plasticien de très haute envergure. Une quinzaine d’œuvres majeures sont réparties dans la grande demeure de Martine Boulard, qui dirige ce lieu magique consacré en grande partie à l’art anthropocène. La nature est ici le grand socle de création de l’art de tous les temps, et fait remède inépuisable aux faiblesses de la modernité. Fragilisée, attaquée de toute part, elle est aujourd’hui un lieu ouvert, fragile et absolu de création. Le Fonds culturel de l’Ermitage est en première ligne pour défendre notre indispensable nature. L’humain retrouve alors des pulsions archaïques trop souvent oubliées par les temps présents.
“Michel Kirch est un philosophe de l’image mais aussi un poète existentiel qui fait se rencontrer l’éternité́, le surréalisme et le sacré” écrit Esther Segal, commissaire de l’exposition, tant l’œuvre de l’artiste éblouit par sa profondeur plurielle, artistique et mentale. Double impact : celui d’une très percutante image d’une partie éclatée de la réalité, et en même temps une part d’insondable, voire d’impensable, qui outrepasse le réel sur le plan plastique, émotionnel, et symbolique… Et ces deux éléments fusionnés, celui de l’image immédiate et celui des confins de l’image, font une œuvre totalement dynamisée dans son sidérant impact, jusque dans ses dedans et ses secrets…
Œuvre à double durée : impact saisissant de l’instant-regard, sous le déferlement instinctif et pulsionnel, et lentes alluvions émotionnelles, dans la durée qui laisse des traces…
Aiguës et contemplatives, les images fabuleuses de Michel Kirch arrêtent le temps. Ses créations, comme des talismans, sacralisent d’initiatiques parcours. Un seuil géométrique devient prodigieux orifice, cercle cosmique, et l’espace s’ouvre sur d’autres espaces.
Fabuleux voyage en constante élévation. “Les mondes clos ont toujours été des mondes angoissants pour moi. J’ai toujours cherché la ligne de fuite, et j’ai donc toujours été tenté d’être aspiré par l’infini. ”Paroles d’un artiste infiniment inspiré. Chez lui, qui n’illustre jamais, la voie s’ouvre aux lointains. Et chaque thème qui lui est proposé est une porte d’entrée privilégiée “pour finalement explorer des ressorts plus intimes et complexes de la condition humaine”. Elle faille l’univers qui se met à respirer. La matière pénétrée de voie et de lumière devient vivante et animée. La voie donne sens à l’étendue, elle transforme la terre en possible patrie.
Michel Kirch participe également, à Isle sur la Sorgue, à l’Espace Campredon, jusqu’en octobre 2024, à une très importante exposition de groupe consacrée au thème dynamique de la vague.
Jusqu’au 6 octobre 2024 Fonds culturel de l’Ermitage – Garches (92)
En Une : Michel Kirch – La main qui frappe est aussi la main qui sauve
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