Le Congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature s’est ouvert à Marseille au Palais des Congrès. Pendant huit journées chargées, scientifiques, ONG, entreprises concernées, représentants de peuples autochtones et d’États de toute la planète débattent des solutions à mettre en œuvre face à l’érosion de la biodiversité.
Nicole King, artiste et ingénieure environnement, expose dans ce cadre à la fois prestigieux et impressionnant une bonne vingtaine d’œuvres centrées sur la beauté et la fragilité de la nature. Après avoir sillonné la planète en tant qu’ingénieur expert Eau et Pollution pour le Fond Mondial pour la Nature et pour l’industrie pétrolière, Nicole King est une éco-artiste engagée dans la défense de la biodiversité et dans la lutte face aux désastres des grandes pollutions marines. Elle s’inscrit en première ligne du mouvement grandissant de l’art écologique, aspect majeur de l’art contemporain. Elle est l’une des (trop) rares artistes présentes durant la manifestation.
Un dialogue avec l’artiste et l’auteur de ce texte a eu lieu le 7 septembre, rencontre publique destinée à montrer l’importance de l’art dans une indispensable prise de conscience des graves problèmes de notre terre plus ou moins bien partagée…
L’expression artistique a un rôle de révélateur à jouer ; l’artiste donne à voir les tensions de son époque. La nature défigurée par les activités industrielles ne peut plus être peinte comme avant. Les liens actuels de l’art et de l’écologie (et l’œuvre entière de Nicole King, centrée sur le monde des océans, en témoigne) modifient l’éclairage sur l’utilisation artistique de l’eau, “être total“ selon Bachelard, d’autant que la (vraie)création contemporaine, par sa connaissance intime des voies de la psychanalyse, met souvent l’accent sur la puissance onirique et symbolique de l’eau.
Jusqu’au 11 septembre 2021
UICN – Palais des Congrès – Marseille (13)
En une : SOS des abysses
