Tourbillon de vie, Pascaline déclare avec malice qu’elle se mélange fréquemment tubes et pinceaux ! Un florilège de couleurs, une effervescence de bonne humeur, « ça brille ? serait-ce de l’huile, à moins que ce ne soient les fixateurs ? », la voilà repartie d’un grand éclat de rire, ou plutôt un grand éclat de vie !
Pudique et réservée quant à son travail, Pascaline peint avec une maîtrise bluffante les textiles, les matières, les étoffes, tel ce plaid au toucher de velours qui traîne sur un canapé aux teintes douces, invitation au cocooning hivernal. Elle adore expérimenter, explorer, tâtonner, découvrir…
Ses sujets de prédilection ont d’abord été des personnages, de dos ou de trois quart, le nez plongé dans un bouquin, le visage tourné vers un horizon lointain, une cascade de cheveux en rideau occultant un regard rivé sur des bottines, un dos boudeur d’ado alanguie, capuche nonchalamment rabattue sur une silhouette au jean taille basse et tatouage exacerbé… Autant de visages fantômes mystérieux, laissant volontairement place à notre imaginaire. Ses personnages se cachent pour mieux nous inciter à nous dévoiler, nous projeter.
Au fil de son œuvre, les sujets se sont invités peu à peu dans des décors, l’hyperréalisme cédant parfois le pas au surréalisme, pour illustration cette femme au bain, paressant dans une baignoire flottant sur un océan de verdure. Pascaline, confinement oblige, a eu envie d’ailleurs, de nous évader le cœur et nous rafraîchir les yeux, de réinventer le monde qui nous était interdit, de s’affranchir du diktat de l’enfermement qui nous avait été imposé, de respirer l’air iodé ou plonger dans une piscine, miroir d’un ciel azuré…
Les saisons passent, les heures du jour s’égrènent, une lumière intimiste baigne un paysage clair-obscur non sans rappeler l’atmosphère confidentielle des tableaux de Hopper ; la chaleur de l’été nimbe une villa Belle Epoque trônant à flanc de dunes hérissées de bouquets d’oyats ; une cabane masquée par un entrelacs de bois mort prend des airs de bayou, ode à la nature sauvage.
Pascaline évoque aussi avec une légèreté teintée de réserve son travail d’art-thérapeute au Palais des Beaux-Arts de Lille et on ne peut s’empêcher de penser que sa joie communicative, sa personnalité enjouée, sa présence énergique et solaire sont à elles seules autant de remèdes à la mélancolie !
Alors que la saison fait peser sur le ciel lillois une chape plombée, véritable coup de grisou-ille assené au moral des Hauts de France, la Melting Art Gallery hisse les couleurs de Pascaline Bonnave, un avant-goût printanier, y’a d’la joie !!!
Jusqu’au 7 mars 2023 – Melting Art Gallery – Lille (59)
En Une : Pascaline Bonnave devant un de ses tableaux – Printemps. Rêver d’ailleurs – Huile sur toile – 2020 – 80×80 cm
Résumé de la politique de confidentialité
Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.
Cookies strictement nécessaires
Cette option doit être activée à tout moment afin que nous puissions enregistrer vos préférences pour les réglages de cookie.
Si vous désactivez ce cookie, nous ne pourrons pas enregistrer vos préférences. Cela signifie que chaque fois que vous visitez ce site, vous devrez activer ou désactiver à nouveau les cookies.