Chez Dominique Meunier, le geste est libre et libère la pensée, et l’ailleurs habitable est son territoire. Création élevée venue des tréfonds de l’âme, en descente infinie, en surgissement constant, en plénitude lumineuse. Peintre de la fragilité, du presque rien et de l’essentiel, il immacule sans fin l’étendue. On voit chez lui des paysages traversés d’univers, dans l’ignorance absolue des limites, des épaisseurs et des évidences. Paysages fragmentaires en élévation, en vastitude mentale, toujours densément habités de tous les lointains.
Dans une combinatoire aimantée de références picturales très finement intégrées, de Spilliaert à Frédéric Benrath, Dominique Meunier explore au-dedans les passerelles de la peinture et de la lumière. Il enchante les frontières du visible. Sa gamme est assourdie, souple et retenue, il laisse venir à lui les murmures profonds des très sensibles tensions intimes. Dans ses subtiles respirations d’art, dans l’approche ténue d’une possible sérénité, et dans les forts tressaillements de l’existence, Dominique Meunier sacre à vif les confins de monde. D’une fluidité nuageuse et gestuelle, il délivre les enveloppes terrestres qui s’agitent au fond des espaces du dedans. Art d’effacement, précaire et cosmique, décanté et allusif.
Art de tensions vitales, sans pesanteur et sans borne. Art d’affleurements chromatiques et de failles ouvertes entre ce qui est et ce qui mue. Peinture des profondeurs enrichie des nécessaires contradictions assumées ente opacité première et lumière vivante, entre expérience de mort imminente et regard de plein ciel, entre mémoire des mondes éthérés et dure expérience humaine. La nature est sa patrie infinie, à la fois omniprésente et lointaine, et toujours en vivante gestation. Elle est comme une terre promise transcendée par le rêve.
Les éléments s’unissent, œuvrant ainsi un espace infiniment ouvert. Les denses couleurs de l’artiste absorbent les contours, en masses profondes qui dématérialisent le monde. En surgit une peinture quasi cosmique, en degrés chromatiques, en niveaux de conscience, en fines émergences sans cesse renouvelées.
Très troublante, une contagion douce et forte agit, par l’effet d’art d’une peinture de haute substance, quand l’intériorité la plus secrète s’arrime aux chants du monde. L’obsession de Dominique meunier : “Construire un arbre de paix“.
Visite de l’atelier “Prairie“ à Buthiers (70) sur rendez-vous Salon d’Automne à Paris, du 17 au 24 janvier 2024 Salon Art Capital à Paris, du 13 au 18 février 2024 Chapelle du Séminaire à Besançon, du 1 au 31 mars 2024
En Une : Agapé – 2023 – Huile et encre sur toile – 130×81 cm
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