A Ribérac, ville chargée d’histoire depuis sa création au XIème siècle par le Troubadour Arnault Daniel, la Collégiale Notre Dame ne laisse indifférents aucun visiteurs. Et pour cause, dans son sublime écrin, la modeste bâtisse, abrite de belles expositions. En ce mois de septembre ce sont les oeuvres des artistes du salon Un Fragment d’Art qui ont brillé sous la lumière des vitraux modernes réalisés par Henri Guérin.
Les visiteurs nombreux ont cheminé, au gré de leurs émotions, le long des allées et jusqu’à la magique coupole. La scénographie pensée dans le respect de l’espace, a mis en valeur les oeuvres de la vingtaine d’artistes sélectionnés par Pierre Garnier, Thierry Parezys et Hélène Lazowinsky.
Comme l’écrit Christian Noorbergen, le sculpteur, invité d’honneur, Julien Allègre “bouleverse l’espace pour faire d’une sculpture une formidable puissance arrêtée. D’autant qu’il trouve ou invente des peaux d’univers qui incarnent et protègent ses formes toujours aiguisées.” Des sculptures qui ont habité le lieu par leur présence “crue et déchiquetée…voire brutale”.
Les Femmes Sauvages, entre terre et ciel, de Marie-Christine Palombit, également invitée d’honneur, n’auraient pu trouver meilleur espace. Une envolée lyrique colorée et au-delà, un engagement, un combat, un hommage à la femme, aux femmes !
Tous les univers présentés ont livré leurs âmes créatrices. Les paysages de Christian Ronceray ou de Gérard Jan donnent libre court à une rêverie nostalgique. Ceux d’Annie Lunardi révèlent à nos yeux tout leur mystère. Les mégapoles d’Aline Lucas électrisent l’ensemble et nous ramènent à un futur présent ! Les jeux d’ombre et de lumière d’Isabelle Seilern nous emportent dans un tourbillon visuel.
Que dire des “kraft” de Viviane Beaufumé, des empreintes, traces, douces présences qui se révèlent. Les mondes éclatants de lumière, toute en sensibilité et douceur de Nathalie Doré impriment à la paroie une belle mélancolie. Sous la coupole, les oeuvres textiles d’Isao virevoltent au souffle de l’air discrètement éclairés par les vitraux.
Poursuivant son parcours chacun a pu s’arrêter devant les visages interrogateurs de Johannes Zacherl ou encore être frappé par la force et la dureté des tableaux d’Hélène Lazowinsky. Des lions d’Hélène Yousse et passant par les sculptures de Serge Malewicz, les personnages de Christine Catonne, ou encore les histoires, mémoires et cicatrices de la vie de Claude Lieber, les oeuvres de Jacques Blanpain, Thierry Parezys ou encore Virginie Zapadka, tout n’est qu’harmonie, plaisir des yeux et du coeur.
“Dans un monde saturé d’images, je tente de m’éloigner du dictât du “beau” pour donner à voir ce qui est et que l’on ne sait, ou que l’on n’ose pas regarder.” ainsi décrit ses dessins et sculptures Yann Yvinec. Pourtant qu’ils sont beaux ces chiens-loups qui nous “sautent au visage” dans toute leur férocité. Et ces chevaux, taureaux ou autres animaux tout de chanvre sculpté… Notre coup de coeur pour le Prix Aralya.
Les portes de la Collégiale se sont refermées mais le lieu restera encore longtemps imprégné par l’atmosphère artistique d’Un Fragment d’Art. Rendez-vous en 2025, nous y serons !
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