“Gérer le vide” avec le curator international Thierry Raspail et le plasticien local Quentin Lefranc…
Une aventure spatio-temporelle dans le vide sidéral de la pensée de deux acteurs exemplaires de l’art “contemporain”.
Je vous livre ici, quelques menus morceaux de l’entretien entre Thierry Raspail, grosse pointure de la curatorie internationale, ex-directeur (hélas retraité) du MAC de Lyon et de la BAC-Lyon et le plasticien Quentin Lefranc à l’occasion de l’exposition de ce dernier à la galerie parisienne Rabouan-Moussion.
Vous aurez les images de cette prestation verbale et plasticienne sur le lien joint. ..Avec cette image de l’artiste traçant un trait sur le sol de la galerie…Puissamment allégorique !
On ne fait guère mieux en termes d’absconsité, de cuistrerie et d’imbitabilité….et de grotesque, aussi bien dans l’œuvre elle-même que dans son commentaire.
C’est assez terrifiant…Mais n’est-ce pas là, la fonction de cet art et du discours qui le sous-tend et l’enrobe : terroriser le bon peuple pour l’assujettir au pouvoir de la bureaucratie et du grand capital réunis par le truchement de l’art dit contemporain ?
Au secours Cruella Dati ! Pourrez-vous nous délivrer de tout ça ?
Thierry Raspail : Comment joue cette physicalité avec l’espace autour. S’agit-il de “gérer le vide“.La plupart du temps, voir consiste à reconnaître ce qui nous tombe sous les yeux. Il me semble que rien dans ton travail n’est à reconnaître, mais que tout est à percevoir. L’image est un fragment de temps archivé, la trace d’une expérimentation réalisée précédemment parfois dans le lieu lui-même. Elles ponctuent l’espace d’une présence au corps et apportent une autre temporalité. L’hypothèse du continu est centrale dans ton travail. Comment la ligne sous toutes ses formes joue-t-elle dans l’exposition?
Quentin Lefranc : j’ai expérimenté ces formes dans l’espace. Loin des questions propres à la représentation, d’autres problématiques ont surgi. Celle de l’échelle, le rapport au corps, l’occupation et la circulation que la proposition engendrait dans le lieu. Des sculptures qui n’avaient ni haut ni bas, et qui pouvaient rouler sur elles-mêmes sont vite apparues. L’attention était portée sur le potentiel de jeu. Les dérouler dans l’espace, me permettait de mieux décortiquer mon sujet, de saisir, prendre connaissance des caractéristiques moins par la raison que par les sens. J’aime cette idée que les choses se construisent dans un mouvement et que les focales se multiplient(…) La ligne, elle est maximale, son dessin va d’un bord à l’autre de la galerie, commence par l’entrée et s’achève dans l’image. Point de fuite infini, inatteignable, dont le récit est à continuer. Elle n’est pas une frontière, elle est plus un geste qui traverse l’exposition et vient confronter deux concepts indissociables et omniprésents dans mes recherches qui sont l’espace et le temps.” Ben voyons Ginette !