Experte en voyages d’art et d’âme, la Galerie Terrain Vagh expose un ensemble étonnamment ouvert, via la photographie, sur les richesses culturelles des pourtours méditerranéens, de la France à l’Espagne, de l’Italie à l’Égypte, du Liban à la Tunisie.
Au cœur du monde, entre l’Afrique et l’Europe, entre Orient et Occident, “la mer Méditerranée a les yeux tout autour d’elle” écrivait Louis Aragon, et le regard des artistes, 11 artistes invités, de David Alexandre à Denis Paillard, d’Amine Boussoffara à Rose Sznajder, ou encore de Philippe Giral à Jean Merhi, invite au plus beau des voyages, en formidable déambulation liée à l’extrême richesse des lieux parcourus.
Et chaque artiste impose le poids d’une étonnante singularité. Dans cette remarquable ouverture mentale, très diversifiées comme il se doit, “les œuvres nous offrent des histoires urbaines, antiques, humaines et spirituelles”, selon Moufida Atig, responsable du lieu joliment proche de l’Institut du Monde Arabe.
Dans l’exposition, la haute présence de Claude Mollard impressionne. Il traque les traces humaines au creux des forêts du monde, et l’écorce des arbres se fait pour lui grand livre d’immensité, et prodigieux miroir d’humanité. Ainsi, par lui, l’archaïque nature parle une langue oubliée des hommes.
De Bérine Pharaon, née à Beyrouth, par sa volonté d’unir la condition humaine aux énergies élémentaires de l’univers, une sensible et grave photographie marine envoûte. Dans le fort contraste des noirs et des blancs, une énigmatique dramatisation s’installe dans la puissance des tensions qui agitent la vie profonde.
Jusqu’au 13 juillet 2024 – Galerie Terrain Vagh
En Une : Claude Mollard – Le cri dans la forêt – 40×40 cm
